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>> CALI, TOUS NOS LIENS

CALI / 1000 CŒURS DEBOUT
DVD - Virgin

CALI
bête de scène, bête de vie

 

 

-un dialogue vivifiant avec un homme de scène plus vrai que nature

Si le DVD live de Cali 1000 Coeurs Debout était tant attendu, c'est que Bruno Caluciari fait partie de ceux qui donnent tout sur une scène, devant un public, sans jamais tricher. Il faut qu'il en ressorte éssoré mais rempli du bonheur de la communion dont il est la cause. Cali, radieux émetteur, n'est jamais trop heureux de rappeler qu'il ne fut très longtemps qu'un enthousiaste récepteur. Il n'oublie jamais de citer ceux qui l'ont mené vers son chemin musical et confirme que l'artiste, si populaire soit-il, n'est que le maillon d'une chaîne sans fin... Showtime.

08/01/2009 >> accueil

- entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

1/6 - alerte à la bombe -


Savez-vous que notre dialogue d’aujourd’hui est la suite heureuse d’un acte manqué ? La première fois que je devais vous rencontrer, il y a eu une alerte à la bombe. C’était au Salon du Livre 2007. Vous vous rappelez de ça ?

Ah oui… Alerte à la bombe… C’est vrai !

Et aujourd’hui, mon métro s’est arrêté... tombé en panne. J'ai du finir à pied…

Comme quoi ! Attention en sortant !

J’avais envie de parler du début de ce DVD (1000 Cœurs Debout). Vous venez sur scène avec une espèce de casquette et vous êtes habillé « façon communiste »…

Mao…

Oui, c’est ça... exactement. Est-ce un message que vous donnez quand vous venez habillé de cette façon ? Ce n’est forcément pas anodin.

Ce n’est pas anodin mais en même temps il n’y avait pas un vrai calcul si ce n’est que j’aimais bien la casquette avec l’étoile rouge, la tenue dite « Mao ». J’emploierai l’adjectif « révolutionnaire » avec, derrière, tous ces manifestants sur un écran géant et le public qui crie comme dans une manifestation… des cris avec un porte-voix. Je voulais sortir un petit peu de l’écran et dire voilà… Donc ce n’est pas anodin mais après, il n’y a pas plus de message communiste que ça là-dedans.

J’aimais bien arriver sur ce titre-là 1 000 Cœurs Debout, en étant dans la dynamique « ok, on ne lâche rien, on va se serrer les coudes, on est dans la rue, on est ensemble, on est à fond ». Et c’est le bordel dès le premier morceau.

Je trouvais qu’il y avait en plus une résonance du fait que vous soyez né en juin 1968, c’est-à-dire qu’au mois de mai vous étiez presque finalisé. Il y avait peut-être des ondes qui vous parvenaient ?

(Sourire), c’est possible oui…

On a fêté les 40 ans de mai 1968 mais vos 40 ans à vous aussi ! Finalement il y comme un écho à tout cela…

Il y a peut-être un écho mais je crois surtout que j’ai vécu dans une famille de gens branchés politique, vraiment très à gauche. J’ai un arrière-grand-père, Giuseppe qui était dans les Brigades Internationales. Ce n’est pas rien pour un Italien. De l’autre côté, mon grand-père, était un communiste, un boxeur communiste pur et dur

Boxeur ?

Boxeur et maçon, il se battait dans toutes les réunions politiques. Après, mon papa était très très à gauche, il allait dans des réunions politiques, des meetings et j’ai vécu ça aussi. J’ai vu quand il rentrait soit dépité, soit heureux comme si tout allait se passer. J’ai vécu ça.

Les commémorations de mai 1968, c’est quelque chose qui vous a touché par exemple ? On en a beaucoup reparlé en 2008.

Oui, je trouve qu’on en a beaucoup parlé. C’est bien d’en reparler, c’est bien d’en faire parler les acteurs parce qu'avec le recul, certains ont avoué quand même qu’à ce moment-là ça ne tournait pas tellement rond et la situation était tellement extrémiste qu’ils ont failli passer du côté du terrorisme. Et quand on regarde les Brigades Rouges, la Bande à Baader, la frontière était très ténue entre le fait d’avoir des idées et celui de dire que l’on peut tuer quelqu’un pour ces idées-là… et absolument pas ! Mais lorsque des gens qui ont vécu ça, disent aujourd’hui qu’ils auraient pu basculer… c’est quand même troublant.

Après je pense qu’on en a fait peut-être beaucoup parce que ça occultait un petit peu tout ce qu’il se passe aujourd’hui et qui n’est pas loin d’être un état qui appelle à la révolution aussi. Nous avons un Premier Ministre qui a minimisé les premières manifestations après les élections, les manifestations des étudiants, qui étaient très importantes. Ces étudiants, ces jeunes qui nous disent : « on ne veut pas de l’avenir que vous nous promettez et on descend dans la rue pour gueuler ». Le Premier Ministre s’est mis en face en disant avec mépris et arrogance : « vos manifs on s’en fout, c’est nous qui avons gagné ». C’est une provocation honteuse. Donc on ne peut pas mettre sans arrêt le passé en avant. Ce qu’il se passe aujourd’hui est peut-être beaucoup plus grave. Et justement comme mai 1968 a changé les choses mais pas énormément non plus, la jeunesse a ce recul-là et ces provocations du gouvernement peuvent inciter les jeunes à être beaucoup plus violents.

 

- cali en scène, kolinka à la batterie -

 

 

 

 

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