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>> CALI, TOUS NOS LIENS

CALI / 1000 CŒURS DEBOUT
DVD - Virgin

CALI
bête de scène, bête de vie

 

 

-un dialogue vivifiant avec un homme de scène plus vrai que nature

Si le DVD live de Cali 1000 Coeurs Debout était tant attendu, c'est que Bruno Caluciari fait partie de ceux qui donnent tout sur une scène, devant un public, sans jamais tricher. Il faut qu'il en ressorte éssoré mais rempli du bonheur de la communion dont il est la cause. Cali, radieux émetteur, n'est jamais trop heureux de rappeler qu'il ne fut très longtemps qu'un enthousiaste récepteur. Il n'oublie jamais de citer ceux qui l'ont mené vers son chemin musical et confirme que l'artiste, si populaire soit-il, n'est que le maillon d'une chaîne sans fin... Showtime.

08/01/2009 >> accueil

- entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

5/6 - derrière les chansons -


Tous ces gens dont on a parlé, le point commun avec vous c’est vraiment la sensualité sur scène, dans le sens où il y a un besoin de sentir le public et de communiquer avec lui de façon très importante. Il y a eu d’autres bêtes de scène parmi les anciens. Par exemple Léo Ferré, qui n’a pas du tout la même communication. Il y a eu Brel qui lui, dans son show, vivait tellement son répertoire qu’il ne communiquait pas forcément avec les gens mais leur transmettait des vibrations incroyables. Et il y avait Piaf, qui ne bougeait pratiquement pas et qui dégage… Ils vous touchent ces trois-là ?

Oui, évidemment que ça me touche. Après, loin de moi l’idée de dire qu’il y avait eux et plus personne après, parce que c’est trop réducteur. Mon papa m’a dit qu’un jour il était allé voir un concert de Ferré dans un théâtre où il a été conspué. Les gens hurlaient, on lui a craché dessus pendant tout une chanson, probablement une chanson engagée. La chanson d’après, le même public, applaudissait, s’enthousiasmant haut et fort. Quelqu’un capable de faire réagir une salle comme ça, ce n’est pas rien. C’est troublant.

La vie de Brel est pour moi exemplaire. Vivre ! Vivre ! Vivre ! Il est mort jeune mais c’était « je donne tout » ! Quand je n’ai plus rien à donner à la musique, je m’en vais, et je donne tout au cinéma, je réalise. Je veux apprendre à piloter, je pilote ; je veux naviguer, je prends un bateau et je fais le tour du monde… Ces gens-là ont caressé l’absolu, ce sont de vrais hymnes à la vie. On vit, on meurt et je crois qu’il faut se calquer sur ce genre de personnalité.

Comme vous, je n’ai jamais connu ni rencontré Brel, mais le peu que j’ai vu de lui, de ce qu’il a pu dire… je ne sais pas si vous l’avez déjà entendu parler, mais la façon dont il aborde les choses simples me touche avec force. C’est l’un des seuls qui a dit « j’arrête » et qui n’est jamais revenu. Pour moi, c’est aussi une bête de scène, comme vous, vous pouvez l’être. J’ai trouvé qu’il y avait une force dans votre concert, la façon dont vous communiez avec votre public est extraordinaire.

Merci, c’est gentil.

Ça se sent, même si on ne fait pas partie de ça. Du coup ça m’a donné envie. Lorsque j’ai commencé à regarder le DVD je me suis dit « bon, je ne connais pas » et très vite c’est devenu « il faut que j’y aille pour vivre ça », parce qu’on a envie de le partager finalement.

Et bien merci beaucoup... En ce qui concerne Brel, je suis allé chercher ses mots, je suis allé chercher des interviews, je suis allé voir des choses et ça m’a aidé à vivre. Et Ferré pareil. C’est tellement toujours d’actualité.

C’est drôle que vous ayez eu vous aussi ce besoin de vous « documenter ». Enfin, je ne me compare pas à vous, bien sûr, mais on va dire qu’il y a des gens qui se contentent de la musique. C’est vrai que quand des gens m’ont touché, j’ai besoin d’aller plus loin, d’écouter leurs mots, d’entendre leur voix.

J’ai revu un concert de Ferré récemment, où il est seul avec son pianiste. Je me suis dit «les gens qui étaient dans la salle ce jour-là ont-ils réalisé ce qu’ils voyaient ?». J’ai lu deux biographies sur Leonard Cohen. Et là, en regardant Cohen à l’Olympia, je me suis dit «ce mec il a fait ça, ça, ça… » j’avais toute sa bio qui revenait et j’ai essayé de réaliser au maximum, d’être dans l’instant pour me dire «tu es en train de regarder Cohen qui est à quelques mètres de toi et c’est fort» ! C’était la grosse claque. Majestueux, sublime, sublimissime !

Je vais chercher beaucoup de choses comme ça. L’autre jour je suis allé voir l’expo de Charles Peterson sur Kurt Cobain à la galerie Chappe. J’ai acheté une photo et dans les yeux on essaie de voir, de comprendre des choses… ça ouvre pas mal de portes. Patti Smith fait ça aussi, elle va sur la tombe de Rimbaud…

Quels ont été les tout premiers concerts auxquels vous ayez assisté ?

Tout petit, on m’a amené voir Julien Clerc. C’est marrant, aujourd’hui je le croise dans ma maison de disques ! C’était aux Arènes de Saint-Cyprien, j’avais 10 ans et j’accompagnais ma grande sœur qui était fan. Après je crois que j’ai vu Annie Cordy, mais j’étais en colonie de vacances…

Et les coups de cœur récents ?

J’ai souvenir d’un concert qui m’avait bouleversé à New York : Yo La Tengo. Ils n’étaient pas encore connus. Et plus récemment, j’ai vu I’m From Barcelona. C’est très jouissif, très festif. J’ai adoré. Sinon, à Montréal, je suis tombé par hasard sur le concert d’un groupe qui s’appelle CPC Gangbang, des punks inconnus qui le sont toujours mais c’est un concert qui m’a remué. Je suis sorti avec plein de choses.

Vous êtes un vrai de vrai ! Ça se voit, vous trempez encore dans tout ça !

On parle des chansons, mais l’important c’est d’aller trouver les émotions pour les écrire. Et le combat de la vie c’est ça : vivre et attraper des choses.

 

- "leonard cohen ?: Majestueux,
sublime, sublimissime !"
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