Les news Muziques

 

Toutes les musiques en chronique

 

Interviews et rencontres

 

Entrez dans les coulisses

 

A découvrir d'urgence

 

Mythes et légendes de notre temps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 













































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 












































































































































































































































 

 

 

Entretien Filmé

- SOUAD MASSI -

Ô Houria - AZ

 

- Interview, Mathilde de BEAUNE - cadre et montage : Gert-Peter BRUCH --

'EN PASSANT PAR ASTAFFORT'

- par Gert-Peter BRUCH & Mathilde de BEAUNE -

Pour remercier son public français, Souad Massi a franchi le pas et chante désormais aussi bien en arabe qu'en français dans son nouvel opus. Elle raconte ici de quelle façon Francis Cabrel s'est trouvé impliqué dans son album, alors à l'état de projet. C'est à Astaffort, dans son studio, que seront finalement réalisées et enregistrées les chansons du disque et notamment un duo Souad Massi / Francis Cabrel, 'Tout Reste À Faire', dans laquelle elle a réussi l'exploit de faire chanter l'auteur de Sarbacane en langue arabe. Ce sujet vidéo nous permet également de demander à la chanteuse de nous parler de la place de la femme dans le monde arabe et de la façon dont la guerre civile de son pays a pu influencer son travail.

 

INTERVIEW

>> VERSION TEXTE <<

*

SOUAD MASSI, LIBRE COMME L'AIR

Comment as-tu saisi une guitare, dans tes mains, pour la première fois ?

Souad Massi : Mon oncle Hugo jouait du jazz et du flamenco sur sa très belle guitare qu'il avait acheté en France, une guitare à hauteur de quinze ou vingt mille euros ! J'avais cinq ans et je n'arrivais pas à l'attraper. Je m'ennuyais chez ma grand-mère qui ne me laissait pas allumer la télé. Elle ne nous laissait rien toucher ! J'attendais que mon oncle sorte pour la prendre en cachette. Je rêvais de savoir en jouer. J'ai pris quelques cours de guitare classique pour savoir me débrouiller, même si on me disait « c'est un truc de garçon, tu ne peux pas comprendre ! ». Par la suite, pour rassurer ma mère, j'ai fait des études d'architecture et d'urbanisme et j'ai travaillé en cabinet. C'était un deal entre nous pour qu'elle me laisse faire de la musique.

Comment percevais-tu la France avant d'y mettre les pieds ?

Souad Massi : On avait quelques images quand même via les disques, les artistes qu'on aime bien, les informations, les reportages, les films... surtout grâce à mère qui adorait Edith Piaf et Jacques Brel. Mes autres influences, Bob Dylan, Leonard Cohen, Kenny Rogers, je les écoutais à la radio ou bien des amis me prêtaient des cassettes. Pourtant je ne rêvais pas de la France, plutôt du Canada. Pourtant, quand je suis partie au Canada, je me suis dit : j'ai quand même de la chance de pouvoir aller en France. Je ne supportais pas le froid !

Je suis donc venue en France pour participer à un festival, Femmes d'Algérie et j'y ai été remarquée par un directeur artistique d'Universal, Nicolas Gautier, qui m'a demandé de prolonger mon visa en vue d'une signature chez eux (je devais rester trois jours seulement). Au début, je ne voulais pas y venir, non pas parce que je n'aimais pas la France, mais parce ce que nous vivions était tellement lourd que je ne savais pas quoi chanter. Et quand je suis arrivée, je me suis rendue compte qu'il y avait des gens qui s'intéressaient à la culture algérienne, à autre chose qu'à la guerre. Ça m'a fait plaisir de pouvoir parler d'autre chose, de poésie, de femmes, de photos...

Parle-nous de la chanson Nacera. D'où est venue l'inspiration ?

Souad Massi : Nacera signifie la victorieuse. J'ai choisi ce prénom exprès car je veux donner de l'espoir à cette femme et à toutes celles qui se retrouvent dans cette chanson. Nacera est une femme qui existe réellement, même si ça n'est pas son vrai prénom. C'est une femme divorcée avec beaucoup de regrets. Elle voulait faire des étude mais ses parents ne l'ont pas laissée et l'ont mariée de force, jeune, avec un homme qui la battait, et elle en a eu deux enfants. C'est une chanson très triste.

Quelle est la place de la femme au Maghreb ? De quelle place rêves-tu pour elle?

Souad Massi : Après on parlera de sa place en Occident hein !! Au Maghreb, pour qu'une femme soit respectée ou reconnue, il faut qu'elle soit mariée, ou mère. Une femme divorcée n'a pas de statut, une jeune fille non mariée reste mineure. Si cette femme est cultivée, qu'elle a un poste important ou de l'indépendance, elle aura tout de même sa place. Tout dépend du milieu social, de l'éducation reçue, comme partout dans le monde.

Mon idéal serait une plus grande égalité entre les hommes et les femmes, mais cela reste un combat, même en Europe. Je déteste l'image de la femme-objet tel qu'on la montre ici. Même quand on me dit « C'est une façon de s'exprimer », quand je vois une femme nue derrière une vitre, exhibée comme un animal, que ce soit pour vendre un yaourt ou le Salon de l'Automobile, je ne vois pas le liberté ou le bonheur pour cette personne. Je ne pense pas être intégriste quand je dis cela, bien que cela puisse choquer certaines personnes.

« O Houria » signifie « Ô Liberté »...

Souad Massi : C'est Michel Françoise, le collaborateur de Francis Cabrel, qui l'a écrite et en a fait les arrangements. Et moi je suis tombée sous le charme du message et de la poésie. Mon tourneur m'avait parlé de Michel, et nous devions travailler sur l''album d'un artiste, moi à l'écriture, lui à la composition. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons parlé des thèmes que nous voulions aborder. Finalement le projet ne s'est pas fait, mais nous sommes restés en contact. Il a favorisé ma rencontre avec Francis Cabrel, dont il réalise les albums depuis très longtemps. Il a écouté deux de mes chansons et il les a aimé. Ça m'a fait vraiment du bien, c'était un moment où j'étais un peu perdue, j'avais moins confiance en moi. Et le fait que deux grands artistes m'apprécient, ça m'a vraiment aidée.

Francis Cabrel s'est-il impliqué dans l'écriture du duo que vous interprétez Tout Reste À Faire ?

Souad Massi : Quand on s'est rencontrés, il m'a demandé : « De quoi as-tu envie de parler ? » Je lui ai répondu : « On ne va pas changer le monde, mais j'aimerais bien sensibiliser les gens sur ce qui se passe, parler de la paix, de l'injustice. » Il m'a répondu : « Ok, C'est un peu naïf, mais on a besoin de naïveté dans ce monde. » Il a écrit tout le texte et j'ai fait l'adaptation en arabe.

Que penses-tu de Bernard Lavilliers, à qui nous venons de consacrer un événement spécial ?

Souad Massi : C'est un grand monsieur. J'adore sa musique et ses textes. Il a beaucoup apporté à la chanson française. Avec Ismaël Lo, nous avons repris sa chanson Noir Et Blanc, qui avait beaucoup de sens pour nous deux. Il s'est déplacé une fois à une émission de radio que nous faisions, juste pour nous rencontrer et pour écouter cette reprise. Cela m'avait beaucoup touchée, car il était en pleine promo et il avait beaucoup de choses à faire.

09/11/2010

- Souad Massi À LA CIGALE DE PARIS,
LE 9 NOVEMBRE 2010 -

 

- PRÉSENTATION DE LA MAISON DE DISQUES -

 

Depuis onze ans qu’elle s’est établie en France, Souad Massi nous a toujours emmenés sur des voies inattendues, à des carrefours inconnus. Une folkeuse en langue arabe ?

Elle n’oublie pourtant pas qu’elle a été la voix du premier disque de rock enregistré en Algérie. Une chanteuse algérienne ? On a parfois entendu sur ses disques des échos du Cap Vert ou du Brésil. Une artiste world ?

La voici qui confie les rênes de son nouvel album, Ö Houria, à Francis Cabrel et à son compagnon de route, le guitariste et producteur Michel Françoise.

Dans cet album tout en guitares acoustiques et en voix enregistrées de très près, Souad Massi chante en français, en arabe et en anglais. De l’hymne à la liberté Ö Houria à sa grosse colère de Stop Pissing Me Off, du drame d’une femme battue dans Nacera à la tendresse humaniste d’Un sourire, elle étale une palette de sentiments traités à nu par la réalisation de Cabrel et Françoise

SOUAD MASSI - Ô HOURIA
AZ
Dans les bacs le 9 novembre 2010

www.souadmassi.net

 

 

- DATES DE CONCERTS -

 

2010

NOVEMBRE

09 - Paris, La Cigale
10 - Vandoeuvres, Festival Vand'Influences
12 - Genève (Suisse), Salle Communale
20 - Orly, Centre Culturel
26 - Chambery, Le Scarabée

DÉCEMBRE

02 - Bruxelles (Belgique), Europavox - Le Botanique
08 - Pledran, Horizon
09 - St Martin des Champs, Espace de Roudour
10 - Plougonvelin, Espace culturel Keraudy
11 - Nanterre, Festival Voix des Femmes
17 - Muzillac, Espace culturel Le Vieux Couvant
18 - Flouesnant, L'Archipel


2011

JANVIER

21 - Paris, La Cigale

FÉVRIER

11 - Sarreguemines, Théâtre
18 - Roubaix, Le Colisée

MARS

08 - Poissy, Théâtre
10 - Hyères, Auditorium
11 - Lyon, Transbo
12 - Carpentras, Espace Auzon
17 - Marseille, Cours Julien
18 - Clichy-sous-bois, Espace 93
28 - Lisbonne (Portugal), Fundação Calouste Gulbenkian

AVRIL

22 - Gaillac, Salle des spectacles

MAI

14 - Conflans Ste Honorine, Festival voix

JUIN

04 - Grande Synthe, Festival Mondes aux Pluriels

 

>> SESSION ACOUSTIQUE SOUAD MASSI

SOUAD MASSI
Ô Houria - AZ

SOUAD MASSI
un souffle de liberté

 

 

-Ô Houria, produit par Francis Cabrel, est le nouvel album de la Joan Baez
algérienne

Elle a séduit le cœur des français dès son arrivée dans l'hexagone, il y a plus de dix ans, à l'époque ou Cheb Mami triomphait aux côtés du chanteur Sting. Alors que le raï était au zénith, Souad Massi apportait un souffle nouveau au chant arabe, prouvant que celui-ci pouvait également être associé à des musiques que l'on pensait profondément occidentales, telle le folk version Leonard Cohen. La musicienne réinventait les genres en apportant une touche unique : des mélodies magnifiques et une voix aérienne. Son nouvel opus Ô Houria (O Liberté) est le fruit d'une collaboration étroite avec Michel Françoise, l'alter égo de Francis Cabrel. Le célèbre chanteur en est devenu le producteur après avoir éprouvé un véritable coup de cœur pour le travail de l'artiste. Ô Houria décline les intérêts de la chanteuse algérienne pour l'indépendance, l'amour, les misères et les peines quotidiennes. Elle qui brasse les cultures a même réussi à faire chanter Francis Cabrel en arabe !  Rencontre.

09/11/2010 >> accueil
        

 

Archives

 

©CULTURCLUB.COM - Toute reproduction strictement interdite sans accord