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KAMINI, le rap des champs

 

 

-Il avait séduit la toile avec 'Marly Gomont', tube rural de 2007, Kamini, revient le 22 avril 2010 au New Morning.

Tourné avec des bouts de ficelles, le clip de 'Marly Gomont' avait rencontré un succès phénoménal sur le net et propulsé ce bled inconnu de tous au rang de fleuron du terroir de l'hexagone, des afficionados allant même jusqu'à subtiliser les panneaux municipaux pour leur collection personnelle. Au delà du buzz mémorable, CulturClub vous propose aujourd'hui dans cet entretien de découvrir sans chichi ni langue de bois, les secrets d'une carrière qui se poursuit avec un second opus : Extra Terrien.

15/04/2010 >> accueil

- entretien réalisé par Mathilde de Beaune-

 

***

- INTERVIEW VÉRITÉ -

 

Quelles sont tes relations avec le showbizz, que tu dépeins dans 'Ça C'Est Showbizz', le premier single de ton deuxième album ?

Kamini : Tout ce que je décris dans la chanson m'est arrivé. Bien sûr j'exagère, je grossis le trait. Mais ça existe ! Les propositions sexuelles en boîte, ou à la fin d'un concert, ça arrive à tous les artistes... Quand la célébrité est arrivée brutalement, j'ai essayé de garder mes habitudes de vie, au cas où ça s'arrête. Je venais d'Internet et on a déjà vu des carrières durer trois mois ! J'ai donc continué à bosser en tant qu'infirmer, jusqu'à ce que 'J'Suis Blanc' atteigne 100 000 exemplaires : j'ai été prudent. Tout ce qui est showbizz reste de l'ordre du domaine professionnel. Je suis resté sur Lille et je viens à Paris pour des interviews en radio ou télé, puis je repars.

Si un jour ça se termine (je bosse pour que ça n'arrive pas) je veux avoir gardé un pied dans la réalité. Le show-bizz ne m'a pas aspiré, contrairement à d'autres qui sont tout le temps en soirées, en shows... Je fais juste mon travail. D'ailleurs, je fais toujours du sport dans les salles publiques. Les gens débloquent en me voyant : « Mais qu'est ce que tu fais là ? » Je leur réponds : « - Et toi ? Tu fais de la muscu, non, et ben moi aussi ! Qu'est ce qui se passe ? »

Avec qui as-tu collaboré pour l'instant ?

Kamini : J'ai failli travailler pour France 4, avec Cyril Hanouna, puis finalement ça ne s'est pas fait pour des questions de timing. Comme j'habite encore à Lille, c'était difficile de venir une fois par semaine sur Paris à heure fixe. Ça me coinçait un petit peu. L'an prochain je vais venir sur Paris, ça m'ennuie d'ailleurs de lâcher mon appartement de 120 m². Je vais être obligé de mettre trois étudiants dedans ! Enfin, ça va payer mon prêt, ça va me faire du bien...

Quelles sont tes références en matière d'humour ? Comment le définis-tu ?

Kamini : Ça dépend de ce que j'aborde. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai défini mon humour, car j'écris spontanément. Après ça plaît ou ça ne plaît pas. Je ne me pose pas de questions, je n'essaye pas de cibler. Je m'inspire beaucoup du comique américain, notamment des sitcom comme Seinfeld.

Alors que tu as gardé de bonnes relations avec la plupart de tes amis, il semblerait que ce soit plus difficile avec Émilie Desbonnet, la réalisatrice du clip 'Marly-Gomont'...

Kamini : Oui, elle m'attaque en justice. Ça m'a beaucoup surpris, parce qu'on s'entendait bien. Nous n'avons pas réussi à trouver un arrangement à l'amiable, car c'est sa parole contre la mienne. C'est dommage parce que d'elle à moi, il n'y a rien de conflictuel. C'est juste qu'elle estime qu'elle a été lésée. Je ne suis pas technicien, donc j'ai fait appel à elle pour qu'elle filme. Mais en écoutant ses réclamations, on a l'impression que c'est elle qui a habité à Marly-Gomont, que c'est elle qui était infirmier en psychiatrie... C'est ma pensée, ça vient de moi. Si tu écoutes 'Marly-Gomont' ou que tu lis le texte, le clip te saute aux yeux, car j'ai une écriture visuelle. C'est le cas aussi pour 'Psychostar Show'. Émilie prétend qu'elle a quasiment tout fait toute seule, mais c'est impossible. Elle ne connaît même pas le village. Comment aurait-elle su pour l'anecdote du terrain de tennis ou de basket ? Je pense qu'elle se sent lésée car elle s'attendait à avoir plus d'agent, et ce n'est pas le cas.

Toi qui viens d'Internet, que penses-tu de ce média, notamment en matière du droit des artistes ?

Kamini : C'est la merde ! Internet, c'est un peu le principe des armes à feu : à partir du moment où la première a été créée, tu ne peux pas prétendre qu'il n'y en aura qu'une et qu'elle ne servira qu'à une personne. Aujourd'hui il y a des gars qui se tuent par milliers. Et bien Internet c'est pareil ! Les créateurs devaient bien s'imaginer que ça ne servirait pas qu'à l'armée. Au final ça dépasse l'entendement, c'est hors-contrôle : des sites pornographiques partout, des capacités de téléchargement inouïes - avant même qu'un film ne voie le jour en salle, tu le trouves dans des versions bizarres. Une fois créé, Internet a tout de suite été incontrôlable. On peut essayer, mais s'acharner à maîtriser un truc aussi tentaculaire, pour moi ça n'a pas de sens. C'est comme le désarmement, ça reste une belle utopie ! Je ne crache pas dans la soupe, c'est juste qu'il faut reconnaître que les internautes ont le pouvoir aujourd'hui. Ils font ce qu'ils veulent, quand ils veulent. Tu ne peux pas mettre tout le monde en prison. Le système doit s'adapter.

Peux-tu revenir sur ta confrontation avec Eric Zemmour, dans On N'Est Pas Couché ?

Kamini : Zemmour, on peut le comparer à Jean-Marie Le Pen. Ce sont des personnes très intelligentes, avec une culture générale terrible, mais qui manquent de sagesse. Ce qui amène fatalement à de l'agressivité. Sur le plateau, il m'a quand même traité d'attardé mental, alors que les attardés mentaux, c'est moi qui les soigne ! Je trouve ça puéril venant de quelqu'un de cultivé comme lui. Dire volontairement des débilités quand tu as le savoir, c'est quand même triste... Que tu sois un grand chirurgien, un professeur des écoles, quelque soit ta carrière, si il te manque la sagesse et si tu agresses tout le temps les gens, tu finis par avoir des problèmes. Moi je ne suis pas enclin à répondre sur le même ton, je n'y arrive pas ! Au final c'était quand même bien, puisque l'émission a fait 2 700 000 téléspectateurs, alors que 15 jours après, avec Joey Starr, ils n'ont fait que 2 millions. Ma tête à la télé fait toujours vendre, ça fait plaisir !

Pour finir : un livre et un film qui t'ont inspiré ?

Kamini : L'Alchimiste de Paolo Coelho, qui m'a rendu fou quand j'avais 20 ans. Et en film : 28 Jours Plus Tard (un film de zombies, NDR). J'aimerais trop que ça se passe dans la vie. Sarkozy qui te court après dans la rue, les yeux injectés de sang !01/04/2010

 

 

- KAMINI : « sur le plateau, Zemmour
m'a quand même traité d'attardé mental...»
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