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>> LAVILLIERS, TOUS NOS LIENS

BERNARD LAVILLIERS
galerie photoICI.

Bernard LAVILLIERS
le couteau ou la cible ?

 

 

-deux chansons pour s'immerger dans
une œuvre discographique singulière

Valeur sûre de la chanson, Lavilliers est en tournée avec son dix-huitième album studio Samedi Soir A Beyrouth (les 14 et 15 novembre prochains à l'Olympia). Mais pour se rendre compte de sa particularité, il faut s'attacher à des titres plus anciens. GP Bruch en a choisi deux, emblématiques de l'œuvre discographique percutante du baroudeur aux gros bras : Les Barbares (1976) et Troisièmes Couteaux (1994). L'artiste a accepté d'en raconter la création et d'en développer les thématiques au cours d'une discussion fleuve.

02/06/2008 >> accueil
         - entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

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5/7 - ACTE SECOND : Troisièmes Couteaux -

Au niveau de la construction musicale du morceau tu as travaillé les arrangements avec Georges Baux (Clavier arrangeur-compositeur qui accompagne Bernard depuis 1991), les idées sont-elles venues facilement ?

On est parti là-dessus… (il me joue les accords à la guitare sèche), on a samplé et on a commencé à bâtir. Mais c’est plus proche de la house que d’autre chose cette musique. On a construit cela comme un court-métrage, ça semblait évident rien qu’avec la première phrase : " ils ne font rien ils se situent, ils sont consultants ambigus des hydres multinationales ". Si tu veux, à chaque fois que tu bouffes avec une maison de disques, des hommes d’affaires ou un homme politique, y a toujours ces mecs ! Ils sont là les troisièmes couteaux. C’est ceux qui sont dans la communication, qu’on ne voit jamais, qui cirent les pompes à Jospin qui ne se sent plus… On sent bien qu’il déteste les ouvriers, qu’il n’aime que les enseignants et les cadres, ceux qui gagnent plus de 30.000 F par mois (NDLR : autour de 4500 euros), et que les autres c’est vraiment des nazes. Il a du mal à s’empêcher de dire " puisque que vous gagnez que 4000 (francs), c’est que vous êtes très cons ". Ils sont poussés à la connerie par " les quais d’Orsay ". Un certain temps ça les arrange et après ça les amuse. C’est leur métier. On ne sait pas ce que va devenir le parti communiste avec Begbeder, mais lui c’est typiquement troisième couteau. En plus il se fait de la pub et se prend pour un écrivain ! Là on a la totale…

Quand je dis " plus étonnant est le réseau qui les relient à leurs affaires ", c’est vrai que c’est étonnant, mais il n’y a qu’eux qui savent. Ceux qui les emploient ne connaissent pas franchement leur parcours.

C’est vraiment une phrase qui convient tout à fait à ce qu’il se passe actuellement, sur scène tu dédies cette chanson à Didier Schuller…

C’est pour rire…

Mais cette chanson ne fait de cadeaux à personne, ni droite, ni gauche !

Non, on peut le dire. Mais de toutes façon Schuller par exemple, a du traiter avec beaucoup de gens ; il y a un peu de tout là-dedans. Là c’est quand même un certain niveau… ça m’étonnerait qu’il raconte sa vie Schuller (NB : en effet, Je Reviens l’autobiographie sur fond de mœurs politiques de Didier Schuller, paru le 3 Avril 2002, c'est-à-dire après la réalisation de cette interview, a laissé sur sa faim les lecteurs en quête de révélations fracassantes). Ils auront beau essayer, ce sont les morts comme Méry qui vont tout prendre sur le dos. Je ne vois pas trop Pasqua porter le chapeau, ça m’étonnerait. Il va encore répondre qu’il n’a " rien avoir avec cette petite broutille, ce sont des anecdotes " (prenant sa voix).

‘Troisièmes Couteaux’ est-elle également une chanson qui permet de prendre de la distance vis-à-vis de la politique ? En même temps tu appelles à voter Arlette Laguiller en ce moment…

C'est-à-dire… ça démolit beaucoup de choses quand je dis " … ils vont toujours où il fait beau ". Tiens voilà, c’est typiquement l’annonce de Jospin : " il fait beau sur les droits de l’homme… le plein-emploi, l’immigration ". Il fait beau partout ! Il promet le plein-emploi, l’intégration –des jeunes en difficulté par exemple-, je pourrais rajouter la sécurité peut-être… remarque avec " il fait très beau sur la misère et dans les œuvres humanitaires ". Ceux qui sont au pouvoir disent tous la même chose. Parlons des présidentielles, je me demande pourquoi il y a deux tours honnêtement, je ne vois pas l’intérêt. On se demande ce que foutent là les autres " clients " parce que les deux seuls qui peuvent faire un petit carton, ils ont l’intention de ne donner aucune consigne de vote, donc ce sera " démerde-toi " ! C’est assez curieux d’ailleurs cette fois-ci… On le sent bien, le mec il devient Premier ministre, il supprime le glabre en disant " on fait trop de frais, roulez donc en R5, finis les Safrane et les avions privés " et là ils sont en train de se faire un Airbus avec cuisine, salon… masseuse et de la place pour une cinquantaine de journalistes. Comme ça il pourra dire pas mal de conneries alors que le prochain Président aura son Airbus privé. C’est de la démagogie et derrière la naïveté il peut se cacher beaucoup de choses. J’adore quand Jospin dit qu’il est naïf, ça me plait ! Mais enfin là il peut plus l’être là, terminé.
" Ils vont toujours où il fait beau " ça veut aussi dire qu’il se défilent. C’est sûr que si on leur demande ce qu’on peut bien faire avec 4.000 balles par mois, ils vont avoir du mal à répondre. C’est indécent comme question!

 

- Avec le percussioniste MINO CINELU -

 

 

 

 

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