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>> LAVILLIERS, TOUS NOS LIENS

BERNARD LAVILLIERS
galerie photoICI.

Bernard LAVILLIERS
le couteau ou la cible ?

 

 

-deux chansons pour s'immerger dans
une œuvre discographique singulière

Valeur sûre de la chanson, Lavilliers est en tournée avec son dix-huitième album studio Samedi Soir A Beyrouth (les 14 et 15 novembre prochains à l'Olympia). Mais pour se rendre compte de sa particularité, il faut s'attacher à des titres plus anciens. GP Bruch en a choisi deux, emblématiques de l'œuvre discographique percutante du baroudeur aux gros bras : Les Barbares (1976) et Troisièmes Couteaux (1994). L'artiste a accepté d'en raconter la création et d'en développer les thématiques au cours d'une discussion fleuve.

02/06/2008 >> accueil
         - entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

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4/7 - ACTE SECOND : Troisièmes Couteaux -

Après ‘Les Barbares’, la seconde chanson de ta tournée Arrêt Sur Image était donc ‘Troisièmes Couteaux’

C’est une approche complètement différente, dieu sait ! Ce n’est pas du tout écrit pareil. ‘Les Barbares’ a un côté hyperréaliste. Au départ, lorsque je jouais ‘Troisième Couteaux’, c’était glabre… Comme genre d’humour fallait déjà s’accrocher pour se rendre compte que c’est du troisième, voir quatrième degré ! Alors que de la façon dont je le fais maintenant, l’humour passe instantanément. Il faut avouer aussi que depuis que j’ai écrit ça, il y eu des milliards d’affaires avec justement des sociétés fiduciaires, des hommes politiques mouillés jusqu’au-dessus des cheveux, des mecs qui disparaissent à St Domingue… enfin la totale quoi ! Donc lorsque je la leur chante, les gens pensent que j’ai écrit ‘Troisièmes Couteaux’ hier alors que ça date tout de même de 1993. J’ai toujours de l’avance, surtout lorsqu’il s’agit de décrire ce genre d’univers. Pour ce texte j’ai pris de vrais éléments comme la loge P2 dans l’Italie de 1981 avec les brigades rouges, la banque Ambrosiano, etc…

Comment collectes-tu ces informations ? Tu te documentes, tu vas sur place… ?

Je ne me documente pas. C’était assez facile… Moi l’histoire de la banque du Vatican, ça m’a excité comme une bête ! Normal… Y avait en plus un des conseillers du Pape qui était impliqué, y avait la mafia, y avait tout le monde ; c’était parfait pour moi. Donc je me suis rencardé, puis on m’en a parlé et il s’est passé tout un tas de truc… un vrai polar quoi ! Le mec qui se pend sous un pont à londres. Y a tout le matos dans cette histoire.

Tu as aimé d’ailleurs la façon dont Coppola a restitué cette histoire dans le dernier volet de sa trilogie, le Parrain 3 (1990) ?

C’est pas mal fait, je pense que l’affaire n'est pas loin… avec ‘Immobiliare’. Il ne faut pas oublier que le Vatican est l’un des plus grands propriétaires immobiliers de la planète parce que toutes les veilles qui clamsent donnent tout à l’église en général, pour éviter d’aller en enfer ! Si celui-ci existe, je pense que ça sert à rien, en tout cas les curés et les bonnes sœurs sont là pour les débarrasser de ces boulets terrestres, ces milliards de dollars qui ne leur servent plus à rien lorsqu’elles sont mortes. Tout cela est donc récupéré par l’église donc effectivement, en ce qui concerne l’immobilier, ça va pas mal pour eux !

‘Troisièmes Couteaux’ date de 1994 (NB : Album Champs Du Possible) et à l’époque je l’avais perçu comme un désir de ta part de revenir à une écriture percutante, style Pouvoirs (1979) ou Les Barbares

Ce n’est pas exactement ça. Je suis parti de la première phrase, " ils ne font rien ils se situent "… Maintenant c’est de nouveaux à la mode les gestionnaires… y a qu’à voir avec Messier et compagnie, on n'en peux plus ! A une époque aussi dans les années quatre-vingt, quatre-vingt-dix il y avait Bernard tapie et c’était pareil : " il était grand, il était beau, mon légionnaire ", sauf que là je chantais à la place " mon gestionnaire " dans ma loge, pour rigoler. Ca fini par donner " il était grand, il était beau, il sentait bon son Lugano, mon gestionnaire " (en chantant). Ben oui parce que les héros nouveaux, ce sont les gestionnaires encore une fois. C’est pas les artistes, c’est plus les acteurs de cinéma, c’est plus les grands guerriers… et puis les gestionnaires ils se la donnent à fond la caisse. Ils ont beau critiquer Tapie, qui n’a sûrement pas été moins bon qu’eux (on attend de voir combien vont durer ceux-là), mais ils n’en peuvent plus de passer dans Paris Match, de donner leur avis sur tout, d’avoir des amis call-girl ou chanteuses… Ils sont à tous les repas du show-biz, quoi ! Enfin de compte ils se vont avoir parce que nous on sait manipuler ce métier, notre image on la connaît, eux ils savent pas… Donc ils ont l’air d’être des gros cons là, on dirait des artistes de variété ratés, faut le faire ! Déjà artiste de variété c’est pas mal mais en plus s’il est raté, ça faut beaucoup pour un seul homme. Voilà l’effet qu’ils me font.

 

- BERNARD LAVILLIERS chante 'Troisièmes Couteaux' -

 

 

 

 

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