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>> LAVILLIERS, TOUS NOS LIENS

BERNARD LAVILLIERS
galerie photoICI.

Bernard LAVILLIERS
le couteau ou la cible ?

 

 

-deux chansons pour s'immerger dans
une œuvre discographique singulière

Valeur sûre de la chanson, Lavilliers est en tournée avec son dix-huitième album studio Samedi Soir A Beyrouth (les 14 et 15 novembre prochains à l'Olympia). Mais pour se rendre compte de sa particularité, il faut s'attacher à des titres plus anciens. GP Bruch en a choisi deux, emblématiques de l'œuvre discographique percutante du baroudeur aux gros bras : Les Barbares (1976) et Troisièmes Couteaux (1994). L'artiste a accepté d'en raconter la création et d'en développer les thématiques au cours d'une discussion fleuve.

02/06/2008 >> accueil
         - entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

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3/7 - ACTE PREMIER : LES BARBARES -

Et comment cette musique, qui est depuis longtemps un classique de ton répertoire mais qui est dotée de ce texte très percutant, a-t-elle été perçue à l’époque, à la fois par les médias et par ton public, donc en 1976 ?

Oui alors… de toutes façons en 1976 les radios ne passaient rien me concernant. Je pense honnêtement qu’une bonne partie du public préférait ‘Fensh Vallée’… alors que c’était un peu le même sujet ! C’est marrant d’ailleurs. Effectivement ‘Les Barbares’ s’est imposée progressivement. Je ne peux pas l’expliquer. Barclay avait fait presser un promo radio de la chanson et ils ont essayé de la faire diffuser sur les ondes mais n’ont essuyé que des refus. ‘Junkie’ dont le sujet est un peu spécial a eu droit au même sort alors que c’est un titre très marrant. A l’opposé, le texte ‘Les Barbares’ ne lâche pas le public une seconde, c’est assez impressionnant.

Je compare souvent mes spectacles à des films. Il faut que les gens rentrent assez rapidement dans l’univers et puis après, y a toujours un moment où on peut calmer le rythme tout en gardant l’intensité. Même dans les films les plus violents on ne peut pas cogner sans arrêt.

La chanson, titre éponyme de ton quatrième album, symbolise aussi ta première expérience avec un vrai groupe de rock.

Oui, c’est la première fois que j’ai réellement commencé à chercher un groupe. Je n’en avais pas, je n’avais pas de fric ! Je voulais donc former un groupe qui soit capable de jouer également autre chose que du rock, sinon je me serais vite lassé. En tout cas cette envie était absolument indispensable avec les textes qui me venaient. Plus j’écrivais plus j’allais vers un style moins climatique, très éloigné des ballades, très direct… avec une atmosphère parce que ‘Les Barbares’ ça raconte une histoire mais c’est pas au premier degré du tout. Donc j’avais cette approche bien particulière et à travers cet album, j’ai commencé à trouver le son que je voulais et c’est dans le second disque de groupe (NB : 15ème round – 1977) que je l’ai vraiment eu, avec une formation solide qui me suivait partout. Mais c’était une ouverture, il n’y avait pas d’autres solutions.

Apparemment, les musiciens de l’album Les Barbares n’ont pas participé aux enregistrements suivants, je pense par exemple à Mino Cinelu (devenu par la suite percussionniste de Miles Davis, Weather report & Sting).

Oui mais Mino a travaillé avec moi sur scène aussi. On a fait des duos et ensuite un contrebassiste nous a rejoint (Bob Guérin). Il jouait des percussions dans ce titre précis. J’avais déjà un bassiste mais il n’était pas très bon en studio si je me souviens bien, donc il avait été remplacé par un autre (Sauveur Mallia)… le batteur aussi d’ailleurs. Il y avait aussi un clavier de Nancy (Bruno Guéhin) qui jouait dans un groupe de rock nommé Atoll, au style assez planant, genre Pink Floyd, entre guillemets. Le guitariste c’était le frère de Mino, Patrice Cinelu qui jouait plutôt du Rythm & Blues que du rock mais enfin, la première version de la chanson peut être considérée comme du Rythm & Blues aussi, pas uniquement du rock je crois… Voilà la formation que j’avais pour ce titre, on n’a pas fait beaucoup d’arrangements. C’était très intéressant même si ces musiciens ne m’ont pas suivi par la suite, parce que je n’avais pas encore les moyens de les garder. Peu après, j’ai trouvé l’équipe avec laquelle j’ai fait plusieurs albums. A partir de ce moment, suite à la sortie du disque, le public a commencé à s’y retrouver parce que j’écrivais auparavant des choses assez dures mais musicalement ça ne suivait pas… ma musique n’était pas assez définie. Dès que j’ai trouvé le son, la transition s’est effectuée assez rapidement. J’ai bossé sans relâche pendant 1 an et demie, deux ans et en 1977 on était déjà assez solides. Je ne dis pas qu’on était très connus mais on remplissait bien au niveau des concerts. On était dans les festivals avec des groupes comme Magma dont certains musiciens ont d’ailleurs rejoint ma formation… c’était un moment intéressant parce que les musiciens se parlaient et s’écoutaient jouer. Magma c’étaient des fous furieux (ils avaient inventés un langage assez spécial) mais au niveau technique c’était ce qu’il y avait de plus fort, c’étaient de sacrées pointures.

Ce que faisait Magma, c’est un concept qui t’a intéressé lorsque tu l’as découvert ?

Je trouvais cela un peu nazi musicalement, mais Christian Vander ne prenait que des mecs de haut niveau, c’était l’époque du jazz rock quand même, pour resituer, c’était très technique et les mecs devaient jouer comme des boeufs. Les concerts de ce genre de groupe tournaient parfois à la démonstration technique, ce qui peut être assez épuisant sur le plan musical parce que ce n’est pas forcément génial d’aller tout le temps faire de la gymnastique ! Je pouvais écouter Magma une demi-heure mais après j’en pouvais plus.

Revenons sur ‘Les Barbares’, j’aurais voulu savoir pourquoi tu as éprouvé l’envie de la réenregistrer à peine cinq années plus tard (NB : pour l’album ‘Nuit d’Amour’ 1981) ?

C’est venu de la scène ! On l’avait beaucoup joué et j’avais envie de faire de nouveaux arrangements, j’en avais marre de la première version. Donc on a créé quelque chose de plus " destroy ". Cette version, qui est donc celle que je joue aujourd’hui dans cette tournée, est quand même beaucoup plus étrange…

Avec des sons de synthés (de François Bréant) qui à l’époque étaient complètement nouveaux !

Oui, oui, on était parti dans ce genre de trip. On avait inventé cette version pour la tournée 1980 et puis on a décidé de l’enregistrer. C’est joué en dehors de l’harmonie (par exemple les solos de guitare), le sax est complètement atonal… on a pris volontairement cette direction parce que c’était intéressant… et en plus, cette nouvelle musique emmène le texte complètement ailleurs. La première version est moins " balèze " !

Au bout de 25 ans, as-tu toujours autant de plaisir à la jouer ? Comment a-t-elle évolué dans ton cœur et dans ton esprit ?

Ben, il y avait longtemps que je ne l’avais pas chanté. J’attaquais il y a fort longtemps, en 1991 à l’Olympia, avec ça. Donc ça fait 10 ans qu’elle n’était plus au programme. Je l’ai casée à l’ouverture parce que je voulais enchaîner avec 'Troisièmes Couteaux', mais jouée live, plus avec des machines (c’est chiant).

 

- 'LES BARBARES' Façon 'GUERRE DES MONDES' -

 

 

 

 

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