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FICTION PLANE:
trois pilotes dans l'avion

 

 

-un entretien en profondeur avec les trois membres du trio rock qui monte, alors que parait leur live Paradiso

Lorsqu'on s'assoit en face de trois rock stars montantes comme Joe Sumner, Pete Wilhoit et Seton Daunt de Fiction Plane, on pourrait s'attendre à être pris de haut. Bien heureusement il n'en est rien. Les trois sympatiques athlètes de ce trio vitaminé ont la tête sur les épaules et la disponibilité de ceux qui ne se prennent pas au sérieux. Culturclub, qui les suit depuis un moment, vous propose d'en savoir plus sur ces musiciens qui n'ont pas fini de faire parler d'eux. Une interview en profondeur, réalisée au moment de leur dernier passage sur une scène parisienne, pour découvrir leurs, influences, leurs débuts, leurs aspirations, leurs projets... et quelques petits secrets d'alcove.

04/05/2009 >> accueil

- entretien réalisé par Gert-Peter BRUCH -

 

 

 

4/6 - un gros tour et puis s'en vont -

Pete et Seton, comment trouvez-vous Joe ?

Joe Sumner : Bon, je vous laisse.

Seton Daunt : Joe est quelqu'un de très versatile, c'est une qualité. Il est capable de chanter très fort et tout en puissance (Joe rit) ou très doucement et…

Joe Sumner : Merci.

Pete Wilhoit : Et il sent bon.

Seton Daunt : C'est pas toujours parfait mais c'est justement ça qui me plaît.

Comment ça ?

Seton Daunt : Disons qu'il ne chante pas toujours juste.

Pete Wilhoit : C'est grunge.

Seton Daunt : Exactement.

Joe Sumner : Un peu comme le guitariste, sur ce plan-là.

Seton Daunt : Ouais, ils ne jouent pas forcément juste. Mais c'est cool.

Pete Wilhoit : Il n'y a pas que le chant, chez Joe. Ce mec a un don. Il sait faire plein de trucs. Il fait ce qu'il veut quand il veut. Selon son humeur, il influe sur les paroles, il leur donne une signification différente.

Joe Sumner : Nous avons aussi joué avec des millions de scénarios différents...

Pete Wilhoit : oui.

Seton Daunt : Et c'est pas toujours évident, dans un groupe. Certains chanteurs sont très bons en studio et pendant un concert, il faut monter le son des instruments. Mais même quand Peter et moi jouons fort, j'entends encore Joe. Et j'adore, parce que je peux suivre sa voix, ses variations. J'adapte mon jeu de guitare à sa façon de chanter. On va dans la même direction.

Pete Wilhoit : Il n'hésite pas à prendre des risques.

Joe Sumner : Et à me planter.

Il n'a pas peur de se casser la voix !

Joe Sumner : Ouais, c'est l'horreur. Quand tu perds ta voix, tu es dans un état pitoyable. Mais tant que tu n'y es pas, tu tentes tout.

Pete Wilhoit : Si tu expérimentes musicalement, il prend le micro et il te suit. C'est génial. Ça donne un autre ton qu'on peut utiliser ensuite. Et en plus, c'est un excellent bassiste. Il a une énergie dingue, il est drôle…

Et il n'y a pas qu'avec ta voix que tu te donnes à fond Joe. Ça t'arrive de te blesser ?

Joe Sumner : Pas vraiment. Sauf hier, où l'ampli était un peu plus haut que prévu.

Tu as grandi en Australie ou quoi ?

Joe Sumner : Ouais, au milieu des kangourous. Vu le trou perdu que c'était, il a fallu que j'apprenne à m'en sortir.

Seton et Pete, Joe est-il un bon parolier ?

Joe Sumner : nul.

Pete Wilhoit : Il écrit sur des choses qui lui tiennent à cœur, et c'est important. Il ne fait pas juste des rimes. Il y croit. Ses sujets n'importent pas à tout le monde, ils peuvent être sombres, mélancoliques, mais ils sont vrais. Ça fait partie de la vie. Et ça se reflète dans la musique. La mélodie compte mais est complémentaire de la mélancolie, ce qui lui donne une texture d'autant plus intéressante. Je ne comprends pas toujours ce qu'il veut dire, d'ailleurs, mais ce n'est pas grave.

Avez-vous rencontré les deux sœurs de Two Sisters ?

Seton Daunt : Ce sont celles de Pete.

Pete Wilhoit : Oui, ce sont les miennes (rires). Je ne sais pas, il reste assez mystérieux, là-dessus.

Donc vous aimez ses textes ?

Joe Sumner : Puis-je me rendre au petit coin ?

Seton Daunt : Tu en as d'autres comme ça ? Au moins, il est sincère. Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'il écrit, mais c'est plutôt sain. C'est sa perspective à lui et ce n'est jamais mielleux. C'est ce qui me plaît chez lui.

Bon, maintenant Joe parlons de Pete et Seton.

Joe Sumner : Ils ne sont pas parfaits. D'ailleurs, ils sont virés. Non... ce sont d'incroyables musiciens. Avec eux, je n'ai pas besoin de tout planifier. On invente des sons ensemble. J'ai une chance incroyable.

Tu travailles comment avec Seton ?

Joe Sumner : Ça dépend. Je lui donne des accords, ou bien on fait des jams et on voit ce qui en ressort.

Vous partez parfois d'un riff ?

Joe Sumner : Oui. 'Anyone' en est un bon exemple.

Seton Daunt : Chacun faisait son truc dans son coin en même temps et ça a donné une chanson. En général, avec Pete, on se sert des accords de Joe comme d'un cadre et on ajoute notre sauce. C'est une bonne recette.

Quels ont été les meilleurs moments de cette tournée qui s'achève?

Seton Daunt : Pour moi, le plus beau restera le concert d'Amsterdam, même si on a eu des millions d'instants de bonheur. Après neuf ans de musique ensemble, Amsterdam aura été un tournant pour nous.

Joe Sumner : C'était génial. Pour moi, le meilleur concert a été le dernier qu'on a fait à Paris, au Trabendo. On a joué tous nos morceaux, fait les rappels et le public en redemandait... mais on n'avait plus rien. Après ce genre d'accueil, tu te dis que si tout se finissait aujourd'hui, ce ne serait pas grave. On était heureux. Au moins, on aura réussi ça.

Et vous avez eu de mauvaises expériences ?

Joe Sumner : Pas tant que ça. Peut-être deux ou trois concerts aux Etats-Unis – forcément - qui n'étaient pas terribles.

Pete Wilhoit : J'efface ces moments-là de mon disque dur. Quand ça ne se passe pas bien, je préfère oublier et me remémorer les autres concerts. Aux Etats-Unis, on n'a pas autant de fans. Le marché est gigantesque… On se débrouille mieux en Europe. On a plus de mal là-bas.

Joe Sumner : C'est plus facile là-bas de jouer devant des salles vides.

Pete Wilhoit : Ces deux ans sur les routes ont été incroyables. Je ne m'étais jamais autant éclaté musicalement parlant. On a quand même tourné avec The Police – le truc qui n'aurait jamais dû arriver. On a aussi suivi Snoop Dogg et 311, un délire total. Jamais je n'aurais imaginé tourner avec Snoop Dogg.

Il fait une émission de télé, non ?

Pete Wilhoit : Ouais, 'Father Hood'. Mais comme l'a dit Seton, d'avoir percé comme ça aux Pays-Bas et en France, c'est excellent. On a beaucoup bossé pour ça, on y tenait vraiment.

Une des raisons pour lesquelles la tournée américaine n'a pas été un succès n'est-elle pas que le public était assis ?

Joe Sumner : Ouais, c'est désolant.

Seton Daunt : Dans les grands concerts, comme ceux de Snoop Dogg ou The Police, ça tue complètement l'ambiance que tu essaies de créer. Quand tu vas à un concert, c'est pour le côté "live". Ça change tout quand tu peux sentir la sueur de ton voisin, que tu te fais renverser de la bière dessus... l'atmosphère n'a rien à voir. Les gens viennent pour toi donc ils arrivent tôt pour être plus près. Quand il y a des sièges, les gens sont passifs. Je n'aime pas. Le public débarque dix minutes après le début de la première partie, leur portable à la main, comme s'ils avaient payé leur place 300 dollars et qu'ils avaient tous les droits. La musique est bien loin de tout ça.

Pete Wilhoit : Ça fait tout de suite plus business.

Seton Daunt : On a grandi avec ces images très rock'n'roll des concerts de Jimi Hendrix, des Stones ou de Nirvana, avec la foule en délire, les filles seins à l'air. C'est plus ça du tout.

 

- seton daunt : "je ne suis pas toujours
d'accord avec ce que joe écrit..."
-

 

 

 

 

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