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Entretien Filmé

- BERNARD LAVILLIERS -

Causes Perdues Et Musiques Tropicales - Barclay

 

- Interview et montage : Gert-Peter BRUCH - Cadre : James AMON -

 

1/5: 'FRANCE, TERRE D'EXIL'

- par Gert-Peter BRUCH -

Premier épisode d'une captivante interview vidéo qui en compte cinq. Bernard Lavilliers y raconte l'histoire cachée de son titre 'L'Exilé', premier extrait de l'album Causes Perdues Et Musiques Tropicales. L'occasion de reparler du centre de Sangatte, dont la fermeture n'a rien résolu sinon de s'attaquer à la dignité humaine, et des perversions liées à une surabondance d'informations, destinée à noyer le poisson sur les affaires qui concernent réellement le quotidien des français. Une information délivrée à très grande vitesse, sans grille de lecture, et diffusée en boucle 24h/24, comme le fameux crash des tours jumelles du World Trade Center, que Lavilliers cite comme exemple. La récente grève des rafineries est prétexte à rappeler comment on peut basculer facilement dans une politique sécuritaire, avec la perte des libertés individuelles qui va de pair. Qui a dit que Lavilliers s'était ramolli ?

ÉPISODE 2 DÈS LE MERCREDI 3 NOVEMBRE 2010

 

- PRÉSENTATION DE LA MAISON DE DISQUES -

 

« Un jour, Mitterrand avait invité quelques artistes à l’Élysée, dont Renaud et moi. Il m’avait demandé : « Et vous, Bernard, que faites-vous en ce moment ? » Je lui avais répondu : « Comme d’habitude, je chante les causes perdues sur des musiques tropicales. » Les causes perdues sont les plus belles, bien sûr. Mais je n’aurais pas intitulé un album seulement « Causes perdues ». J’y tiens, même si on ne parle plus, aujourd’hui, de musiques tropicales. Avant la world music, c’est comme cela que l’on appelait la musique brésilienne, la salsa, la musique antillaise… J’ai toujours aimé cette musique. J’ai commencé à jouer de la guitare avec les accords très compliqués de la musique brésilienne. Et j’aime que, dans ces musiques, les grandes chansons ne soient pas toujours joyeuses, même si on danse dessus comme des fous.»

Bernard Lavilliers s’est souvenu de sa conversation avec le Président à l’heure de donner un titre à son nouvel album. Ce sera Cause perdues et musiques tropicales – « on dirait un titre de roman de Sepulveda ». Les causes perdues sont de Paris, de New York, des rives nord de la Méditerranée et de quelques ailleurs pittoresques. Et, comme souvent avec lui, les musiques viennent de partout pour s’emmêler avec passion et décrire le monde dans sa pleine dureté autant que dans ses vives lumières.

Il n’est qu’à écouter Angola, qui ouvre l’album. Bernard Lavilliers y a retrouvé Bonga, le plus grand chanteur angolais, rencontré à l’aube des années 70 au Discophage, boîte brésilienne de la rue des Écoles, à Paris – « une scène minuscule, quatre-vingt personnes, une fumée impénétrable, soixante degrés dans la salle. J’étais un inconnu et Bonga devenait un symbole de la musique africaine. Il chantait déjà cette chanson et il me fascinait, avec sa voix hallucinante. Ce n’est pas une voix de blues de Memphis, mais une voix de blues qui chaloupe de manière hypnotique. » Et une voix qui, en version originale, détaille les horreurs d’un exil africain, la famille abandonnée, les dangers mortels, l’atroce saudade qui déchire le cœur et avec laquelle doit composer l’instinct de vie. Lavilliers et Bonga interprètent Angola comme deux vieux complices qui partagent avec chaleur les souvenirs du bon vieux temps – un bon vieux temps si dur…

Un clin d’oeil à un titre de Bonga (le thème d’accordéon) apparaît aussi sur la musique du premier single de l’album, L’Exilé, dans lequel la souffrance se danse et la révolte se déhanche. C’est l’essence de ces musiques de lutte nées sous les tropiques, même quand elles parlent ici, en France. Une fois de plus, Lavilliers fait entendre un swing révolutionnaire.

Car la fidélité compte beaucoup dans cet album, et notamment la fidélité aux idéaux qui firent si souvent arpenter le pavé. Lavilliers se souvient que son père était syndicaliste et qu’il a beaucoup chanté dans les manifs – « ça m’arrive encore ». Il a embauché le Spanish Harlem Orchestra (« on va croire que c’est moi qui ai inventé leur nom ») pour faire tourner sur un chachacha irrésistible ce refrain : « Portez-les, vos idées, vos visages/Guerroyez les moulins, les nuages/N’oubliez rien de vos rêves fous/Tenez-les, portez-les jusqu’au bout ». Il ne s’en cache pas : « L’utopie me plait. J’admets que c’est naïf, mais c’est comme ça : mentalement, je défile avec le peuple. Comme je le dis dans la chanson Causes perdues, je suis solidaire et marginal : je suis artiste, donc marginal, mais je serai toujours du côté de la rue.»

Alors tout l’album est vraiment dans ces couleurs-là, entre colères et danse, entre fracas du monde et sono mondiale, « la fibre de l’indignation et de la solidarité » et la palette des musiques de nuit de Lavilliers. Des exils, des défaites, des désespoirs amoureux et toute une confrérie de musiciens du voyage : Mino Cinelu compose et produit la frénésie tragique de Coupeurs de cannes, Fred Pallem réinvente un funk cinématographique vintage pour le très brooklynien Je cours, David Donatien cherche des échos de mazurka antillaise pour Sourire en coin, Georges Baux convoque la batterie encyclopédique de Cyril Atef, les guitares de Seb Martel, le bandonéon de Juan José Mosalini, mais aussi des percussions afro (shekere, reko reko, djembe), latines (congas, cajon), un cavaquinho capverdien ou des guitares sebene congolaises...

Comment s’étonner alors que ce soit à New York, avec le Spanish Harlem Orchestra, qu’il enregistre Cafard, adaptation d’un standard de Ruben Blades dans lequel il regrette qu’on ne sache plus où aller écouter de la musique live dans la nuit parisienne, ou que, face à l’Île du Levant à Hyères, il rêve d’un trader rompant les amarres pour aller s’échouer avec son voilier sur La Côte des squelettes, là-bas en Namibie… Il écrit à Paris sur l’ailleurs, écrit ailleurs sur Paris, met des mots d’ici sur des musiques de là-bas, se souvient de Lalo Schifrin et de Pucho pour crier sa colère de citoyen français dans Identité nationale… Toujours voyageur, toujours poing levé, toujours danseur, toujours poète.

 

- DATES DE CONCERTS -

 

2011

FÉVRIER

04 - Evry, Arènes de l'Agora
10 - St Brieuc, Hermione
11 - Plougastel-Daoulas, Espace Avel Vor
12 - Fougères, Espace Aumaillerie
17 - Vernouillet, l'Atelier à Spectacle
19 - Neuves Maisons, Centre culturel Jean L'Hote

MARS

05 - Paris, l'Olympia (jusqu'au 13 mars)
18 - Chambery, Le Phare
19 - Grenoble, Summum
25 - Toulouse, Zénith
26 - Talence, Espace Medoquine
31 - Nantes, Zénith

AVRIL

01 - Angers, Amphitea
02 - Tours, Vinci
05 - Cournon d'Auvergne, Zénith d'Auvergne
06 - Lyon, Bourse du Travail
07 - Lyon, Bourse du Travail
08 - Dijon, Zénith
09 - Lille, Zénith
12 - Rouen, Zénith
13 - Caen, zénith
14 - St Amand, Pasino
15 - Liège (Belgique), Théâtre le Forum
16 - Bruxelles, Cirque Royal
30 - St Ciers sur Gironde, Espace de la 5e Saison

MAI

06 - Conflans Sainte Honorine, Théâtre Simone Signoret
07 - Conflans Sainte Honorine, Théâtre Simone Signoret
11 - Genève (Suisse), Arena de Genève
21 - Strasbourg, Zénith
27 - Orléans, Zénith
28 - Rennes, Le Liberté

JUIN

04 - Belley, L'Intégral
05 - St Etienne, Zénith


01/11/2010

BERNARD LAVILLIERS -
CAUSES PERDUES ET MUSIQUES TROPICALES

Barclay
Dans les bacs le 15 novembre 2010

www.bernardlavilliers.com

 

 

>> LAVILLIERS, TOUS NOS LIENS

BERNARD LAVILLIERS
Causes Perdues Et Musiques Tropicales - (Barclay)

BERNARD LAVILLIERS
aux frontières du réel

 

 

-du 1er au 14 novembre 2010 CulturClub célèbre la sortie du 19e album studio
du chanteur avec une interview phare en 5 volets et des sujets vidéos exclusifs

Causes Perdues Et Musiques tropicales, le nouveau Lavilliers, sera dans les bacs. le 15 novembre prochain (disponible dès le 8 en digital). Très en forme, celui qui fait voyager les français aux quatre coins du globe depuis le début des années 1970 nous délivre une galette numérique découpée en 11 parts, 11 nouvelles escales toujours aussi métissées. Certes, les thématiques en seront sans doute familières aux fidèles de l'artiste mais, sans dépayser l'auditeur, ce disque solide lui permettra toutefois de découvrir des sensations nouvelles ('Angola', très beau duo avec le chanteur Bonga, 'Sourire En Coin', voluptueuse mazurka ficelée avec David Donatien, et surtout le très surprenant 'Je Cours', auquel l'arrangeur Fred Pallem a donné une dimension hollywoodienne). Les musiques sont belles, les mélodies et les arrangements ont été affinés dans les "caves" pendant de longs mois et Lavilliers a affuté sa plume pour des textes poétiques mais lucides ('L'Exilé', 'Causes Perdues'), versant parfois dans le vitriol ('Identité Nationale'). Des 'Coupeurs De Cannes' à 'La Côte Des Squelettes', en passant par les autres chansons déjà citées, CulturClub refait le parcours de l'album avec Lavilliers lui-même pour guide.

01/11/2010 >> accueil
        

 

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