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- Ingrid BETANCOURT -

fête de la liberté au Trocadéro

 

1 - Hugues Aufray: "Martin, Nelson et Ingrid"

- 20/07/2008 -

- cadre : Isabelle MILLARD & Gert-Peter BRUCH - montage : Barbara CLERC & Gert-Peter BRUCH -

 

Annoncée sur Culturclub, la Fête de la Liberté mise en place par Astrid BETANCOURT (la soeur d'Ingrid), s'est tenue au Trocadéro le 20 juillet dernier, dans une ambiance bon enfant et sous un soleil digne des terres colombiennes. Beaucoup d'artistes étaient annoncés, certains, parmi les plus connus, étaient aux abonnés absents. Hugues AUFRAY, toujours fidèle au poste lorsqu'il s'agit de défendre la liberté (et ceci depuis plus de quarante ans) était, quant à lui, l'une des têtes d'affiche de cette "fête de la liberté" qu'Il a clôturé après environ sept heures de musique et de discours enflammés. Nous lui consacrons ce reportage.

- Une fête aux airs de kermesse improvisée -

Annoncée le 9 juillet dernier lors du discours d'Ingrid Betancourt à l'Assemblée Nationale, cette fête de la Liberté, qui répondait à d'autres rassemblements de par le monde, a été montée en quelques jours. Résultat : des cohues indescriptibles, un programme difficile à suivre et une pléiade d'artistes (et pas des moindres) aux abonnés absents. On attendait Manu CHAO, SHAKIRA, Patrick BRUEL, Francis CABREL, où étaient-ils? Hé bien tant pis pour eux, l'après-midi fut belle, ne leur en déplaise.

JUANES (le chouchou d'Ingrid), Miguel BOSE, Renan LUCE (le "gendre" de Renaud, l'absent le plus remarqué), Alain CHAMFORT, LITTLE BOB, Benjamin BIOLAY, BERRY, Hugues AUFRAY, notamment, ont sauvé une fête qui a eu, dirons-nous, quelques moments de flottements. Non, je ne parle pas de la présence d'Amandine et Jules, issus de la dernière promotion de la Nouvelle Star (il en faut pour tout le monde). Parlons plutôt (même si c'est trop lui faire d'honneur) du chauffeur de salle, une espèce de zozo très sûr de sa personne, à la verve égocentrique vraiment déplacée en de telles circonstances, qui n'a pu s'empêcher de nous livrer un one man show débile, avant d'annoncer à plusieurs reprises, et avec un ton solennel, la montée sur scène surprise et imminente d'un des membres des Beatles. Tout le monde s'attendait alors, un frisson d'excitation le long de la moelle épinière, à voir débarquer sir Paul McCartney, mais lorsque le rigolo a finalement annoncé John LENNON, alors que Sébastien TELLIER montait sur scène, nul n'a rigolé. Certains, dont moi, se sont même indignés. Plaisanter sur un Beatles mort assassiné, connu pour ses multiples manifestations pour la paix (dont les fameux "bed in for peace") au cours d'un événement semblable, c'était vraiment de très mauvais goût.

Passons sur d'autres "artistes" tout aussi douteux. On vous l'a dit, l'événement a été monté en quatrième vitesse, alors passons aussi sur la pagaille qui nous a considérablement tapé sur les nerfs et sur la façon fort peu cordiale dont notre équipe et celles de nos confrères journalistes ont été traités (les organisateurs font certainement la confusion entre journaliste et groupie hystérique, même si le comportement de certains s'en rapprochent en effet). Oui, passons, car il faut bien parler de l'essentiel.

- Ingrid, fatiguée mais combative -

L'essentiel, c'était la présence chaleureuse d'Ingrid au milieu d'une foule métissée, composée d'une forte proportion de résidants colombiens, arborant fièrement les couleurs nationales. Leur présence s'expliquait par la nature de l'événement car au delà d'être une Fête de la Liberté, le rassemblement célébrait à sa manière l'anniversaire de l'indépendance de la Colombie (1810). Un anniversaire sous le signe des otages toujours détenus par la guérilla des FARC, près de 25 dit "politiques" et plus de 3000 au total. Ingrid, qui devait annoncer le début des festivités et revenir pour un discours, n'a finalement plus quitté la scène, se posant au vu et au su de tous, dans un coin, entre deux instruments, pour assister, pendant une bonne partie de l'après-midi, au défilé des artistes venus lui rendre hommage. Entre deux moments d'émotions intenses (elle a fondu plusieurs fois en larmes, sous l'oeil avide des photographes et cameramen présents), elle est parvenue, malgré une fatigue désormais très visible, à délivrer un message de paix et d'espoir. Celui-ci, principalement prononcé en espagnol, s'est conclut par sa formule désormais célèbre: "no mas secuestras" (plus d'enlèvements), scandés à plusieurs reprises et repris par la foule surchauffée et émue.

- Un message universel -

La force et l'intelligence du message d'Ingrid a résidé dans sa volonté de délocaliser le drame des otages de Colombie et ceci dans l'intention de tenter d'éveiller les consciences à l'échelle planétaire. Ainsi, Ingrid BETANCOURT a cité avec insistance le nom d'autres personnalités détenues de par le monde, d'Israël (Gilad SHALIT) à la Birmanie (Aung SAN SUU KYI, assignée à résidence depuis des années par la junte birmane). Les volontaires de l'un de ses comités de soutien sont montés sur scène à ses côtés avec les portraits d'otages encore détenus à ce jour. Le Maire de Paris, Bertrand DELANOE, qui, lorsque les droits fondamentaux de l'Homme sont remis en cause montre sa stature de tribun charismatique, les a rejoint (avec son adjointe Anne HIDALGO) et a enflammé l'audience par ses paroles fédératrices. Bien plus tard, alors qu'Ingrid, éreintée, avait fini par quitter l'estrade, il est revenu pour un duplex avec Bogota, que l'on pouvait suivre depuis un écran géant.

- Et maintenant ? -

Et maintenant? Oui, et maintenant... La fête était belle (restons positifs et faisons abstraction des éléments irritants cités au début de cette chronique) mais elle est finie. Que restera-t-il de tout cela dans quelques mois? Plus que de belles paroles, de belles promesses et de beaux espoirs déçus, on l'espère en tout cas. Comme l'a dit Hugues AUFRAY, "le combat continue". Merci à Ingrid de l'avoir fait notre. Qu'elle se repose (enfin) aux Seychelles ou ailleurs, loin de l'agitation à tendance parfois malsaine suscitée par son hyper médiatisation depuis son retour à la vie. Il lui reste bien des épreuves à surmonter. Nous lui souhaitons bon courage.24/07/2008

- par Gert-Peter BRUCH -

 

Site de la FICIB (Fédération Internationale des Comités Ingrid Betancourt) : http://www.betancourt.info/indexFr.htm

Site du comité de soutien parisien d'Ingrid BETANCOURT : www.agirpouringrid.com

- Hugues AUFRAY, fête de la Liberté 20/07/08 -

 

 

 

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