Toussaint Alain différencie la position des élites africaines dans ce conflit de celles de leur peuple. Quand on lui parle d'apaisement, il rétorque que les massacres continuent et que « Abidjan est un cimetière à ciel ouvert ». Il mentionne des exactions commises en toute impunité au vu et au su des forces française et onusiennes, qu'il considère comme complices des violences des viols et des pillages (Toussaint Alain rappelle que les troupes de l'ONUCI et de la Force Licorne sont censées protéger les populations civiles...).
Certaines scènes qu'il décrit rappellent la Seconde Guerre mondiale : « les rebelles s'installent dans les maisons des paisibles citoyens », ceux-ci étant chassés de chez eux. Le scénario du massacre de Duékoué est, selon lui, reproduit par les rebelles dans les autres communes que ceux-ci contrôlent à présent. Nous apprenons enfin que le CICR (Comité International de la Croix Rouge) a été saisi afin que le président Gbagbo et ses proches soient traités comme des prisonniers de guerre et que la convention de Genève soit respectée et appliquée. La réconciliation n'est pas pour demain...