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THE AUSTRALIAN BALLET

 

 

-sompteux retour en France (Théâtre du Chatelet) de la célèbre troupe

1965. C’est l’année de la dernière venue de l’Australian Ballet sur le sol français. Il aura dons fallu attendre quarante-trois longues années avant d’avoir le plaisir d’admirer de nouveau la somptuosité des spectacles de la troupe venue d’Océanie. Leur trop courte présence sur notre sol (seulement 5 représentations du 29/09 au 04/10) nous aura permis de découvrir les magnifiques chorégraphies de la Symphonie Fantastique, Rites et Le Lac Des Cygnes.

05/10/2008

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- par Jérôme Cassé -

 

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- danseurs du bout du monde -

Si quarante-trois années étaient nécessaires pour servir à nos yeux ébahis de tels spectacles, alors oui l’attente était justifiée. Si quarante-trois ans de plus il nous faudra attendre pour ressentir à nouveau cet émerveillement, alors non, nous ne pourrons être aussi patients! Si tout vient à point à qui sait attendre, alors il est temps d’être récompensé.

Fondé en 1962, L’Australian Ballet est l’un des fleurons de la scène artistique australienne et particulièrement dans le domaine de la Danse, dont il est devenu une référence internationale. New York, Tokyo, Shangaï, Auckland ou Londres sont depuis longtemps déjà des lieux bien connus de la troupe. Des grands noms de la Danse ont participé à son évolution et à son épanouissement. Le plus connu est sans auncun doute l'immense danseur russe Rudolph Noureev, , qui monta dans les années soixante le spectacle Raymonda pour l’Australian Ballet ou encore Don Quichotte. La troupe se produira pour la première fois à Shangaï en 1980 avec ce dernier spectacle.

Faire venir cette compagnie du bout du monde ne fut certes pas chose aisée. C’est le pari pourtant gagné par le Théâtre du Châtelet et son directeur Jean-Luc Choplin. Il fallait donc marquer le coup et à la vue de la Symphonie Fantastique et Rites (les deux spectacles donnés le 29 et 30 septembre), nul doute que l’évènement fera date. Du 2 au 4 octobre, Le Lac des Cygnes a pris la relève, avec une chorégraphie endiablée et pétillante de Graeme Murphy. Ces deux spectacles distincts furent une occasion unique ou presque d’assister au remarquable travail d’une compagnie qui à d’ores-et-déjà laissé un souvenir mémorable dans l’Hexagone.. Car, telle la comète de Halley, il a fallu se contenter du passage elliptique de l’Australian Ballet en France et profiter pleinement et simplement d'un spectacle autant précieux qu'unique.

- la symphonie fantastique -

En 1965, lors de la dernière venue du « Ballet Australien », Rudolf Noureev et sa partenaire Margot Fonteyn s’exprimaient dans le spectacle Raymonda, ballet composé et chorégraphié dans la plus grande tradition des ballets russes du 20ème siècle. Avec la Symphonie Fantastique, le chorégraphe Krzysztof Pastor et l’Australian Ballet ont choisi de rendre hommage à cette période en y apportant tout de même l’originalité et l’audace qui justifie parfaitement la devise de la Compagnie : « défendre la tradition tout en osant l’inattendu ».

Cette symphonie est effectivement fantastique mais bien plus encore. La grâce des danseuse, tout d’abord, est un atout bien convaincant. La maîtrise des danseurs en est un autre. La musique, œuvre du célèbre compositeur français Hector Berlioz, sublime le tout et emporterait le plus récalcitrant à cette forme d’art dans les confins du merveilleux qu’elle suggère. L'interprétation musicale de cette oeuvre, en cette cathédrale imposante qu'est le théâtre du Chatelet, est si intense qu'elle élève l'âme du commun des mortels..

Le ballet des australiens reprend fidèlement les éléments qui font de l’œuvre de Berlioz une tragédie poignante : amour, haine, passion, rage et jalousie. La complexité de la Symphonie Fantastique dans sa version musicale a été retranscrite et même encensée par sa version dansée. Les décors et les lumières, simples au premier abord, sont à l’image du spectacle dans son ensemble : efficaces et bouleversants de beauté. Divisé en cinq parties retraçant la rencontre de l’amour, la déception de s’en éloigner, la rêverie d’un amour parfait, la jalousie et la colère et enfin la résignation et la perte éternelle de l’amour, le ballet est une incontestable réussite. Cinq tableaux tous plus magnifiques les uns que les autres, une musique extraordinaire servie par un orchestre qui ne l’est pas moins (Orchestre Pasdeloup), des artistes dansant touchés par la grâce et l’harmonie, et enfin un maître d’œuvre talentueux pour sublimer le tout : le chorégraphe Krzysztof Pastor. La Symphonie Fantastique de l’Australian Ballet se situe exactement à la croisée des chemins du génie et de l’émotion. 

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- grâce et élégance : Symphonie Fantastique -

 

 

 

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