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EDWARD AUX MAINS D'ARGENT envoûte la France

 

 

-le ballet onirique de Matthew Bourne enchante le Chatelet jusqu'au 02/11

Le film culte de Tim Burton adapté en un ballet enchanteur par Matthew Bourne est enfin à Paris ! Edward Aux Mains D’Argent est le spectacle à voir en octobre au Théâtre du Chatelet. Pourquoi ? Parce que pour adapter l’histoire du gothique réalisateur, le chorégraphe et metteur en scène s’est surpassé. Un vrai génie au service d’un spectacle éblouissant d’émotions.

14/10/2008

>>accueil

- par Marion BUIATTI -

 

- Souvenez-vous… -

Edward, créature « fabriquée » par un ingénieur hors pair, se retrouve seul à la suite de la mort de son créateur. Malheureusement, son corps était inachevé, et ses mains ne sont autres qu’une accumulation de ciseaux… Pas vraiment pratique pour communiquer. Monstre pour les uns, homme atypique pour les autres, Edward va découvrir en sortant de son château la cruauté d’un monde, où la différence est un obstacle à l’épanouissement.

- Les mains de fée de Matthew Bourne -

Si Edward aux Mains d’Argent était déjà un chef d’œuvre cinématographique de Tim Burton (1991), il devient également un incroyable ballet orchestré par Matthew Bourne. Après le succès de sa version de Swann Lake (Le Lac Des Cygnes) exclusivement interprétée par des hommes (une idée de maître), le chorégraphe et metteur en scène britannique livre aujourd’hui, avec Edward, un bijou de créativité et de sensibilité.

Pour les besoins de la scène, il fut nécessaire à Bourne de remanier quelques aspects de l’histoire initiale comme la mort du créateur d’Edward, ou l’accentuation du caractère religieux de sa vie. Mais ces petites modifications ne donnent que plus d’intensité à l’histoire, et permettent d’en souligner ses principaux messages. Messages également véhiculés par le biais d’une musique enchanteresse et touchante signée Danny Elfman (compositeur de la BO du film) et Terry Davies, mais aussi portés par des chorégraphies modernes et légères dont Matthew Bourne a le secret.

- une adaptation émouvante et burlesque -

Matthew Bourne a su capter toute la subtilité de l’univers de Tim Burton en restituant dans son ballet le côté burlesque à la fois noir et innocent de l’histoire d’Edward Aux Mains D’Argent. Un jeune homme aux prises avec la société, marginal de naissance, mais détenant un grand cœur et une bonne volonté d’intégration résistant à toutes les épreuves. L’histoire du personnage nous ramène à la peur du rejet que tout un chacun a déjà expérimenté un jour.

Et pour porter ce conte féérique, c’est le jeune danseur Dominic North que le chorégraphe a choisi. On applaudit des deux mains sa décision : le jeune homme incarne un étonnant Edward, possédé par la grâce et la légèreté, que sa danse anime d’une manière délicate, mais imposante. Il exécute avec finesse des chorégraphies compliquées (une prouesse, surtout dans un tel costume) et brille aussi bien en solo que dans les duos, restituant toute la séduisante rêverie de l’univers doux/amer de Tim Burton.

- un environnement sur mesure -

Des décors aux costumes en passant par le maquillage, aucun détail n’a échappé à l’œil exigeant de Matthew Bourne. Des vêtements très colorés un tantinet kitch, empruntés à plusieurs périodes, des années 1960 au début des années 1990, des lieux imaginaires dignes de décors de cartoons pour rendre hommage à l’enfance (thème cher à Burton), mais aussi la reconstitution d’un voisinage très Desperate Housewives pour marquer la notion de vie idéale que viendra perturber l’arrivée d’Edward, véritable ovni (Objet Vivant Non Identifié).

- du frisson aux yeux humides -

La magie du film imprègne progressivement le spectateur, à mesure que le spectacle se déroule et gagne en intensité, minute après minute… jusqu’à vous faire frissonner (voir verser une larme pour les plus sensibles), face à la beauté incandescente d’une histoire peu banale, mais néanmoins en prise avec la réalité, grâce à son fil rouge : l’intégration d’une entité « différente » dans la société. Vous n’en ressortirez pas indifférent

- ginger et Fred ? Non, Edward et Kim ! -

 

 

 

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