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*RETROUVEZ UNE INTERVIEW
DEALAIN SEBAN PRÉSIDENT DU MUSÉE

CENTRE POMPIDOU METZ à l'Est, du nouveau !

 

 

-ouverture en fanfare et première exposition, Chef D'Œuvre ?,
du 12 mai 2010 au 29 août 2011

Ils étaient tous présents les grands défenseurs d'un projet gigantesque qui a réclamé 7 ans d'un travail acharné. Jean-Pierre Masseret (président de la région Lorraine), Dominique Gros (maire de Metz), Alain Seban (président des Centre Pompidou Metz et Paris) se sont battus pour voir naître un tel édifice en plein cœur de la ville de Metz. Le centre culturel a d'abord ouvert ses portes aux journalistes le 10 mai, puis a accueilli le Président Nicolas Sarkozy à l'inauguration, le lendemain, pour enfin ne se consacrer qu'à son véritable public depuis le 12 mai. Malgré une attente moyenne de trois heures qui ne les a pas refroidi, des milliers de visiteurs ont déjà pu parcourir les trois grandes galeries de ce centre pluridisciplinaire. L'image de la réussite économique et artistique de l'antenne du musée new-yorkais délocalisé à Bilbao en Espagne est dans tout les têtes. Metz espère bien faire aussi bien, voire mieux. CulturClub célèbre par un zoom la naissance du petit frère de Beaubourg Paris...

25/05/2010 >>accueil
        - par Orianne VALLOO -

 

 

- GENÈSE DU CENTRe pompidou Metz -

Projet incroyable, le Centre Pompidou Metz émane d'un homme : Jean-Jacques Aillagon. Entre 1997 et 2000, Beaubourg Paris ferme ses portes en raison de travaux. Une partie de ses collections est alors transférée dans des musées régionaux dans un programme intitulé Hors Les Murs. Le concept est un triomphe. Aillagon, alors président du Centre Pompidou Paris, a mis le doigt sur un défaut de l'activité artistique de notre pays : toutes les institutions nationales sont parisiennes !

Le casting est lancé. Des villes comme Caen, Montpellier ou encore Nancy sont pressenties pour tenir un rôle majeur dans une première historique, la décentralisation d'un établissement national. Sans surprise, Metz rafle la mise en 2003. Aillagon, ministre de la culture en poste, est en effet originaire de la capitale mosellane et la détermination de la mairie messine, alors sous mandat de Jean-Marie Rausch (UMP), a pesé dans la balance. Les dés sont jetés, il ne reste plus qu'aux organisateurs à exploiter un terrain vierge situé dans le quartier de l'Amphithéâtre, derrière la gare monumentale héritée du Kaïser Guillaume II, et à créer une infrastructure unique en son genre...

- UN CHEF D'Œuvre d'architecture -

Deux architectes, le japonais Shigeru Ban et le français Jean de Gastines gagnent le concours international en 2003. Ils donneront à Metz cette coupole lactée déstructurée d'inspiration chinoise. La première pierre est posée en novembre 2006 par Claude Pompidou, qui décédera l'année suivante. Le chantier durera trois ans.

Le bâtiment en impose : 10 700 m² pour 5 000 consacrés aux chefs d'œuvres de l'art moderne et une antenne de 70 mètres de hauteur surplombant la voile blanche diaphane. Trois galeries intégrées dans des tubes rectangulaires de 80 mètres, un auditorium, un studio pour spectacles vivants, un restaurant, un café et une boutique-librairie font de l'édifice un lieu de vie à nul autre pareil. En bon musée d'art moderne, le centre Pompidou vit avec son temps car son architecture renferme des matériaux "écolos" accompagnée d'un éclairage et d'une climatisation à faible consommation d'énergie.

En plus d'être "vert", le bâtiment est économique, grâce notamment à la membrane textile aux vertus auto-nettoyantes. Les architectes du centre n'ont pas chômé : la charpente en bois aux circonvolutions incroyables a requis dix mois de façonnage et quatre mois de pose. Ses 18 km de poutres à la trame hexagonale sont innovantes et apportent à l'édifice son caractère unique.

- une premiÈre historique :
la dÉcentralisation d'une institution nationale -

Jamais l'art n'avait suscité autant de passions. Le Centre Pompidou de Metz est résolument la grande victoire des provinces sur l'éternelle dictature parisienne. L'inauguration presse (10 mai 2010) a été l'occasion pour les défenseurs de ce projet culturel de mettre en avant la première décentralisation d'une institution nationale. Mais si les expositions artistiques de Pompidou Metz dépendent largement de Paris (80% des œuvres sont parisiennes), les représentants lorrains ont insisté sur la grande autonomie du centre vis à vis de la capitale et notamment de l'État. Il s'agit en effet d'un projet financé uniquement par les collectivités locales et les potentiels donateurs.

Le maire de Metz, Dominique Gros, a souligné le caractère historique de l'événement. Pour la première fois, en effet, la tradition de concentration des richesses à Paris est mise à mal. M. Gros y observe une évolution légère de la France qui offre un nouveau départ à Metz, « le centre Pompidou [est] le cœur battant d'une ville en mouvement ».

 

- Le centre pompidou de metz, merveille architecturale -



 

 

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