On se souvient de Virginie Despentes pour ses réalisations toniques : de Baise-Moi qui nous narrait la cavale trash de Nadine et Manu, mis en film en 2000, à la toute prochaine adaptation de Bye Bye Blondie avec Emmanuel Béart et Béatrice Dalle. On se souvient encore des Jolies Choses - adaptées par Gilles Paquet-Brenner - avec la désormais incontournable Marion Cotillard. On connaît en revanche moins son investissement dans la musique : en 2003, elle est à l’origine de la version française du titre de Placebo 'Protège-Moi' sur l’album Sleeping With Ghosts. Cette activité cinématographique est intiment liée à ses parutions littéraires. Après s’être essayé au récit autobiographique en 2006 avec King Kong Théorie, elle revient en cette rentrée littéraire avec Apocalypse Bébé, une fiction entre polar et road book. Valentine, une adolescente fragile a disparu sur un quai de métro, peut-être a-t-elle fugué sur les traces de sa mère ? Lucie, la narratrice, détective privée, trentenaire blasée, est chargée de l’affaire. Elle décide de faire équipe avec la Hyène, collègue connue pour ses méthodes radicales. Le binôme détonnant fait route jusqu’à Barcelone ; c’est l’occasion de rencontres qui nous emmènent du roman noir à la satire sociale, avec le phrasé cru et reconnaissable de l’auteure.

Quelque chose en elle d'Arletty ou de Garbo, mais surtout beaucoup d'elle-même, car tellement unique. Elle n'aime pas, paraît-il, qu'on le fasse mais nous l'appelerons Madame, Madame Juliette. Comment pourrait-il en être autrement ? Ceci a moins à voir avec son parcours extraordinaire qu'avec la liberté classieuse qu'elle a toujours affichée, au mépris du danger, et la droiture inaltérable qui est la sienne (...)

C'est l'une des plus belles manifestations du genre au monde : le Salon international du Livre ancien, de l'Estampe et du Dessin propose pendant trois jours aux collectionneurs avertis et aux simples curieux de découvrir des milliers de documents témoignant de la richesse du patrimoine culturel mondial. Certains sont de véritables trésors : enluminures ou manuscrits du moyen âge, éditions originales (...)

Les "zoos humains", symboles oubliés de l’histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions des "sauvages", aussi bien des "exotiques" que des "monstres", ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant (...)