Avec ses deux yeux bleus pétillants ouverts sur le monde, Jean d’Ormesson est sans nul doute l’Académicien le plus connu et le plus apprécié des français. Sa diction si particulière, son humour et sa jovialité en font un personnage venu d’un autre âge, mais tellement contemporain. Alors qu’il propose avec le Figaro une Bibliothèque* idéale et que son dernier ouvrage Qu’Ai-Je Donc Fait (Robert Laffont) est paru à l’automne 2008, il était tout naturellement présent au Salon du Livre 2009. Culturclub l’a enlevé à ses nombreux admirateurs le temps d’un entretien.

Il est le symbole de la littérature conviviale, du français comme œuvre d’art et de la finesse du langage. Tout en lui vibre au son des mots des grands auteurs et son plaisir est de faire partager ce bonheur. Transmettre, cette quête folle qui semble être l’urgence de notre époque, voilà ce qu’il a pu mettre en place avec Le Figaro. Une collection d’une vingtaine d’auteurs, majeurs pour l’académicien, est proposée aux lecteurs. Un jeudi sur deux un nouveau volume revient sur les œuvres incontournables de chacun de ces grands noms, en texte intégral. Maupassant a ouvert la marche puis, ce sont Voltaire, La Fontaine, Molière, Proust, Hugo ou encore Maurice Leblanc, dont Jean d’Ormesson se délecte à expliquer la présence, qui vont se succéder.

Lecteur invétéré, "Jean d'O" est un également un auteur qui a la modestie de ne pas se comparer aux écrivains qu’il admire. Son dernier livre intitulé Qu’Ai-Je Donc Fait ouvre les grandes pages de sa vie en s’attardant sur des événements qu’il n’avait pas encore évoqué jusque là. L’académicien n’en perd pas pour autant la verve et la malice qui le caractérisent. C’est le 31ème ouvrage de Jean d’Ormesson, extrêmement prolixe depuis 15 ans.

Siégeant à l’Académie Française depuis 1973, il se prête gentiment aux piques humoristiques contre cette Institution dont on moque essentiellement l’âge des prestigieux élus. Il restera sûrement comme l’un des maîtres d’œuvre de l’ouverture de l’Académie aux femmes. C'est grâce à lui que les « immortels » ont accueilli, dès 1980, la première représentante de la gente féminine, Marguerite Youcenar, dont il prononça le discours d’entrée.

Après cette trop longue introduction, il est temps de vous proposer de retrouver, dans une vidéo exclusive, ce personnage riche en expériences, tant apprécié des français. Et devinez de quoi nous allons parler ? De la vie, de l'amour... celui de la littérature, bien sûr !09/04/2009