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LA CHASSE: amour de la nature ou barbarie ?

 

 

-codes et mécanismes d'une pratique contestée car devenue inutile

L’arrivée de l’automne coïncide souvent avec la venue dans nos campagnes de drôles de hauts souliers, souvent kaki, en caoutchouc. Et on entend pétarader au beau milieu des champs et bois à longueur de journée. C’est que le temps d’armer son fusil est arrivé. La chasse… Véritable «crime organisé» (on ne tue plus pour se nourrir mais pour le plaisir) ou désastre écologique pour certains, tradition millénaire à préserver et art de vivre pour d’autres. Elle laisse rarement indifférent. C’est qu'ici se joue la question du respect du vivant, de la nature et de nocivité de ’influence humaine sur celle-ci. Culturclub s’est penché sur cette pratique sujette à débat.

26/11/2008 >> accueil

- par Quentin MERCIER -

 

- Qu’en pense la nature ? -

Ses nombreux détracteurs reprochent à ce genre de chasse de traumatiser l’environnement dans lequel elle se pratique (le déferlement et les aboiements de la meute, le son des cors et les cris des équipages perturbent l’équilibre de la nature), mais aussi d’être d’une rare violence lorsque les chiens mettent à mort la bête et se livrent à la curée : les canidés se jettent sur un morceau du gibier qui leur est alloué. La chasse à courre consiste essentiellement dans la maîtrise de la meute des chiens, et les armes à feu y sont proscrites.

- Sanglante mascarade -

La deuxième pratique que nous avons choisi d'aborder est le lâcher d’animaux d’élevage. Beaucoup doivent se souvenir du fameux sketch des Inconnus Dans celui-ci les chasseurs, faute d’avoir pris une proie, finissent par procéder en fin de journée à un lâcher de « gallinettes cendrées », sur lesquelles les chasseurs se ruent, à peine sorties de leur cage, les massacrant à coup de mitrailleuse. Très caricatural, pense-t-on évidemment, se disant que la réalité est loin de cette farce joyeuse. Pourtant et de plus en plus fréquemment, les associations de chasseurs ont recours aux lâchers d’animaux d’élevage avant l’ouverture de la chasse – pour palier au manque de gibier et s’assurer une bonne « récolte ». Ces animaux, qui ont toujours vécu en captivité, devraient ainsi s’adapter à leur nouvel environnement en quelques jours à peine, ce qui ne leur laisse guère de chance quant à leur éventuelle survie. De plus, ils sont habitués à la présence humaine et ne se méfieront pas de l’approche du chasseur, qui n’aura plus qu’à les «cueillir».

- vers un déclin ? -

Depuis le siècle dernier, le nombre de chasseurs en France ne cesse de diminuer. De 2 millions au début des années 1980, leur nombre est tombé à 1,4 millions, et la courbe semble descendre inexorablement. Quant à leur âge moyen, il est de 50 ans aujourd’hui ; il était de 45 ans voilà une quinzaine d’années. Cela semble indiquer qu’il ne s’opère plus de renouvellement des générations. La tradition semble en perte de vitesse, mais avec 2,52 chasseurs pour 100 habitants, la France reste au-dessus de la moyenne européenne (environ 2 pour 100).

Les associations écologiques se font de plus en plus virulentes et les directives européennes vont souvent à l’encontre des intérêts des chasseurs. Cependant, en 2005, le gouvernement français a autorisé l’élargissement des périodes de chasse pour les sangliers ou les chevreuils. C’est aussi le cas pour les hases (femelle du lièvre) qui sont encore gestantes ou allaitantes en octobre, tandis qu’on peut les chasser dès septembre. Or, en principe, les périodes de chasse sont aménagées afin d’assurer la survie des espèces, en interdisant notamment de chasser pendant les périodes de reproduction.

- l'arbre qui cache la forêt -

Finalement, si certains chasseurs se posent en défenseurs de la nature (et il en existe !), partant avant tout sur les sentiers pour la complicité qu’ils développent avec leur chien, dans l’espoir de surprendre les beautés de la nature et en n’armant leur fusil qu’avec parcimonie, les « viandards » ne sont pas non plus un mythe urbain. Quant au « meurtre » d’espèces menacées, à l’abattage d’animaux en partie domestiqués tant décrié par les écologistes, ils sont aussi à mettre en corrélation avec l’assassinat industrialisé qui est fait des porcs (15 millions), bœufs (4,5 millions) ou autres poulets (800 millions !) chaque année26/11/2008

 

- le trophée, graal du chasseur -

 

 

 

 

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