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Voir Kigali et... (sur)vivre
entretien Philippe van LEEUW

 

 

-Le Jour Où Dieu Est Parti En Voyage - en salle depuis le 28/10/2009

Philippe van Leeuw s'attache à un devoir difficile : rendre la parole aux survivants du génocide rwandais, tout au long d'un film quasi-muet, Le Jour Où Dieu Est Parti En Voyage. Cette œuvre, couronnée et sélectionnée pour de nombreux prix, célèbre puissamment et sobrement le pouvoir de la vie, de la mort, de la souffrance et de l'instinct. Rencontre avec un réalisateur qui a des choses à dire et des images à faire réfléchir.

26/10/2009
>> accueil

- par Mathilde DE BEAUNE -

 

***

- LE JOUR OÙ DIEU EST PARTI EN VOYAGE -

en salle le 28/10/2009

 

interview Philippe van Leeuw


Pouvez-vous nous parler de la genèse du projet ?

Philippe van Leeuw : Je n'ai pas l'impression que j'ai choisi ce sujet, mais plutôt que le sujet s'est emparé de moi. Il s'est trouvé que j'ai rencontré des gens qui avaient du être évacués quelques jours avant le début des massacres, et qui m'ont raconté que la seule chose qu'ils avaient pu faire pour venir en aide à la nounou qui s'occupait de leurs quatre enfants, c'était de la cacher dans le plafond. Ils étaient évidemment dévastés, avec une culpabilité énorme par rapport à cette femme qu'ils avaient abandonnée. Je n'ai pas pu me défaire de ce témoignage ; pendant des années je suis resté avec cette femme que je n'ai pas connue mais que j'ai gardée en moi.

Cela a-t-il été difficile de trouver des moyens de production ?

P.v.L. : Cela a été relativement difficile et long, en effet, parce que peu de gens s'intéressent à l'Afrique et que le sujet lui-même est ardu. Ce n'était pas facile de convaincre, mais je n'ai pas lâché prise. Une fois que je me suis lancé dans cette histoire, il fallait que ça aboutisse et j'ai toujours trouvé l'énergie nécessaire pour avancer.

Votre façon de filmer, classique, sobre, sans effet, se rapproche du documentaire. Comment assumez-vous cet aspect du film ?

P.v.L. : Absolument. J'ai recherché cet aspect. La fiction était un véritable impératif pour moi : je n'imaginais pas un documentaire sur le sujet, mais je voulais que la manière dont on reçoive le film soit viscérale et qu'on puisse vraiment s'identifier à ce personnage. Il ne fallait donc pas tomber dans un maniérisme cinématographique. Il fallait que le film existe pour lui-même, par lui-même, au service de l'héroïne. En réalité, je ne devais pas apparaître, et j'ai le sentiment d'avoir atteint cet objectif.

Le film sera-t-il présenté au Rwanda ?

P.v.L : Je fais tout pour ça. Je suis en contact avec le Ministère de la Culture rwandais, afin que le film jouisse d'une diffusion aussi large que possible. Il n'y a pas de cinéma là-bas, mais on peut organiser des projections populaires, dans un espace ouvert avec un maximum de gens, avec entrée libre si possible. Cela permettrait au moins aux gens de Kigali de rencontrer le film. Il y également un festival itinérant qui se déroule tous les ans en juin au Rwanda : j'espère que le film tournera à ce moment-là dans plusieurs endroits du pays.

Comment envisagez-vous l'avenir? Avez-vous pensé à votre prochain film ?

P.v.L. : Oui, j'ai déjà commencé à songer en profondeur à mon prochain film, qui se passera en Flandres. C'est important pour moi de faire ce film avant de songer éventuellement à un autre projet en Afrique. Je ne veux pas me retrouver coincé dans un sujet, je veux rester polyvalent25/10/2009

 

Avant de réaliser son premier film Le Jour Où Dieu Est Parti En Voyage, Phlippe van Leeuw a été directeur de la photographie notamment sur La Vie De Jésus et Les Bureaux De Dieu.

 

 

- Un Silence Assourdissant -