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- RETOUR AUX SOURCES -

Flash-back. Nous sommes en 1982 et le réalisateur Steven Lisberger sort Tron, le premier film utilisant des séquences retravaillées ou conçues par ordinateur. La combinaison d'images de synthèse et de prises de vues réelles (effectuée dans un souci de faire économiser des sommes colossales à la production) est en effet l'une des trouvailles majeures de cette fiction. L'univers puissant de Tron, imaginé avec l'aide de Bonnie MacBird, fait son effet parmi le public.

Le design général, rendu possible grâce à Moebius, Syd Mead et Peter Lloyd, ajouté à la fameuse course de lightcycle et à l'esthétique générale de l'œuvre, fait rapidement de Tron une œuvre culte parmi les geeks et cinéphiles de tous genres, bien que le film soit un bide à sa sortie, peut-être en raison de l'avance considérable que celui-ci à sur son époque. Déroutées, les critiques se demandent en effet s'il s'agit d'un film ou d'un jeu vidéo et l'aspect novateur de l'ensemble fait fuir les spectateurs.

Tron est pourtant un produit en phase avec son époque, celle d'une révolution cybernétique en marche, dans laquelle l'ordinateur grand public va jouer un rôle immense. Cette histoire d'un programmateur projeté dans un système informatique ne parle alors pas à grand monde. Elle laisse pourtant la part libre à la narration, sans trop privilégier les effets spéciaux.

Suite d'un film ayant subi un échec en salle et devenu culte sur la durée, Tron Legacy est un pari risqué. Le succès va-t-il cette fois être directement au rendez-vous pour le retour des aventures de Kevin Flynn, alias Clu, au cinéma ?

- LA GUERRE DE TRON A LIEU -

C'est au Comic-Con de San Diego que les studios Walt Disney ont présenté une première bande-annonce de ce film, qui sortira en 2D, 3D, et Imax 3D sur tous les écrans de la planète cet hiver. L'histoire : Sam Flynn (interprété par Garrett Hedlund) est un jeune passionné de technologie qui veut enquêter sur la disparition de son père (toujours incarné par Jeff Bridges), un ancien développeur de jeux vidéos. Le jeune homme est alors embarqué avec son ami Quorra dans un programme dédié à des jeux de gladiateurs où son père a vécu pendant plus de vingt-cinq ans. Tous les trois s'engagent alors dans un monde numérique dangereux...

Les scénaristes de Lost, Adam Horowitz et Edward Kitsis sont aux manettes pour réserver sans doutes quelques surprises aux spectateurs. Ils sont épaulés par les effets spéciaux de Digital Domain, la compagnie créée par James Cameron, notamment responsable des trucages du film Avatar. L'influence vidéo-ludique de l'ensemble, agrémentée d'une histoire qui semble tenir la route, a de grandes chances d'accrocher la génération internet. peut-être permettra elle également aux fans de la première heure de ne pas être déçus. De quoi donner à Tron une touche de modernité en plus.

- DAFT PUNK ET LE CASTING -

L'univers de salle d'arcade géante du film est aussi un bon prétexte pour faire du commerce... Disney a ainsi lancé une marque de vêtements labellisée aux couleurs du film (nous pouvons y retrouver des accessoires, des chaussures...). Mais le merchandising et les coups marketing peuvent parfois donner de belles surprises. La bande-originale est par exemple signée Daft Punk. Le duo français joue même un caméo dans le film. Iil faut dire que son univers musical se marie parfaitement, avec l'ambiance générale de Tron. La B.O. est publiée début décembre chez EMI, de quoi donner un avant-gout général de ce qui attend les spectateurs.

Le casting en décevra peut-être certains car autour de Jeff Bridges, récemment oscarisé pour A Crazy Heart, gravite une brochette d'acteurs et actrices peu connus (citons tout de même la présence de Bruce Boxleitner, acteur dans des séries comme Les Deux Font la Paire ou Babylon 5, déjà présent dans le premier Tron).

Tout ceci peut laisser un peu d'espoir aux spectateurs sans aprioris, n'aspirant qu'a une seule chose: voir un bon film. Et aussi, pourquoi pas, du grand spectacle novateur. Réponse d'ici peu... 22/10/2010