* - AU NOM DU PÈRE.. ET DU FILS -C'est donc un trentenaire en perdition que nous découvrons au moment où son passé le rattrape. Son père, qui ne l'a pas vu grandir et qu'il vient de retrouver à l'enterrement de sa grand-mère, lui fait une bien surprenante proposition. Un mot sur le paternel en question, victime d'un très grave accident de voiture il y a 25 ans qui l'a laissé veuf et infirme : l'homme est âpre, agressif, râleur, accro à la bouteille et morphinomane. Lorsqu'il propose à son fils de l'accompagner pour un tour du monde nostalgique, on se dit que celui-ci ne peut que refuser. Sauf que Mick est au bout du bout et que la "mission" est rémunérée. Les voilà donc tous deux embarqués dans un périple effréné aux quatre coins du monde (La Réunion, Mayotte, New-York, San Francisco, Ha Noi, New Delhi, Le Ladakh, le Maroc, Helsinki et la Finlande). Des réflexions désagréables, des complaintes permanentes, des silences pesants... le voyage commence mal. Entre deux engueulades vont pourtant arriver les premières confidences. Un rapprochement s'esquisse à l'autre bout de la planète, entre deux moments forts partagés. Le fils découvre le passé de ses parents et donc le sien, rencontre leurs amis de jeunesse tandis que papa Charles fait le bilan d'une jeunesse insouciante en pleine période baba-cool. La belle histoire d'une famille brisée qui parvient à recoller les morceaux, d'un père qui aide son fils à devenir adulte. Les dialogues savoureux d'Olivier Jouvray (Lincoln) sonnent toujours juste et vont de pair avec le graphisme très agréable de Frédérik Salsedo, mis en couleurs par son frère Greg. 10/04/2010
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