EDVIGE ils ne s'en fichent pas
-les réactions hostiles se multiplient, même au sein de la majorité
De nombreux recours ont été déposés devant le Conseil d'État, par des associations et des personnalités politiques à l'encontre du fichier Edvige. A la suite de nombreux syndicats, de la gauche et du MODEM, Laurence Parisot demande des explications à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie (photo). Elle dit être troublée par ce qu'elle découvre sur ce dossier, à propos duquel elle regrette ne pas avoir été consultée. Samedi, c'était le ministre Hervé Morin qui admettait "se poser des questions" sur l'utilité de certains contenus du fichier à assurer la sécurité publique. Rappelons qu'Edvige rassemblerait des informations sur des responsables politiques, économiques ou religieux, et plus globalement sur toute personne "susceptible de troubler l'ordre public" et ce dès l'âge de 13 ans, en mentionnant, entre autre, leur état de santé ou leur orientation sexuelle. Le conseil d'Etat donnera sa décision sur la légalité du projet fin décembre.