* Extrait - PRESSE ET POUVOIR - UN DIVORCE IMPOSSIBLE jeudi 7 avril 2011 à 23h10 sur France 2
- © INA / France Télévisions -
*- QUESTION D'OPINION - Les intervenants (voir liste ci-dessous) sont nombreux et les deux camps se sont prêtés au jeu de la confidence. Tous nous éclairent sur la difficulté d'une vie commune obligatoire en ces temps de communication à outrance. Car, comme le rappelle Edwy Plenel (Mediapart) le politique ne peut se passer de l'écho que lui procure la presse : « ce sont les informations qui font l'opinion. » - DU FAUTEUIL AU CANAPÉ - Certaines connivences dégénèrent parfois en attirance amoureuse. Les exemples de couples "mixtes" sont désormais légion (Borloo / Schönberg, Strauss-Kahn / Sinclair, Ockrent / kouchner, Pulvar / Montebourg...). Ces amours et plus généralement la vie privée des politiques passionnent le public. L'omniprésence télévisuelle de nos dirigeants en a fait des people et le traitement de l'info s'en ressent. Cette diversion détourne les français, nous dit François Hollande, des véritables problèmes que nos concitoyens rencontrent. Et si Carla Bruni-Sarkozy assure à son époux une attention médiatique supplémentaire (en était-il besoin ?), Edwy Plenel s'offusque que le site officiel de l'Elysée propose un lien intitulé la Première Dame de France, ce qui ne c'était, nous dit-il, jamais vu. - SARKOZY PÈRE FOueTTARD - Quant aux conférences de presse présidentielles elles se révèlent un exercice particulièrement périlleux. Celles du général de Gaulle, donnaient l'impression d'un professeur devant ses élèves de primaire. Ceux-ci étaient tout juste autorisés à applaudir à tout rompre mais certainement pas à poser des questions embarrassantes. Nicolas Sarkozy, qui assurait vouloir faire de très régulières conférences de presse, à la façon du modèle américain si cher à ses yeux, se prêta à l'exercice au début de son mandat. Ce fut un fiasco. Catherine Ney rappelle que sa déclaration « vous l'avez compris, Carla et moi c'est du sérieux » était digne d'un collegien maladroit. Sans oublier ses sévères remontrances à quelques sommités journalistiques qui, malgré le manque de solidarité de leurs collègues, choquèrent beaucoup les français. C'est d'ailleurs un mode de fonctionnement chez notre actuel président, qui tutoie autant qu'il houspille les journalistes à la manière d'un père fouettard qui recadrerait ses enfants insolents. Car il n'apprécie pas l'irrévérence. Anna Bitton Cabana, interdite de voyages présidentiels pour cause de publication d'un ouvrage sur Cecila Sarkozy, en a fait les frais. Elle fut finalement réintégré, mais mise à bonne distance, sous l'insistance de Franck Louvrier, le tout-puissant Mr communication de la présidence Sarkozy. - QUI A PEUR DU GRAND MÉCHANT WEB ? - Quant au web, qui a donné naissance à une nouvelle forme de journalisme et de communication de l'immédiat, il fait peur, comme l'évoque François Bayrou « vous ne pouvez plus jamais prononcer une phrase, même dans un moment de détente absolue, sans avoir à l'esprit que cette phrase peut être publiée sur les écrans de tout le pays ». Il oublie de préciser que ça fait aussi du bien à la démocratie.
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